L'OM joue son avenir en Ligue des Champions face au Panathinaikos ce mardi 15 août au Vélodrome, pour la manche retour du troisième tour préliminaire. Face à ce match décisif, le coach Marcelino ne cède pas à la pression et semble pratiquer la méthode Coué.
L'OM n'a pas le droit à l'erreur, il faut se qualifier, il n'y a pas d'alternatives. Dominé et battu (1-0) il y a une semaine à l'aller à Athènes, l'OM doit s'imposer ce mardi 15 août face au Panathinaïkos, au 3ᵉ tour préliminaire retour de la Ligue des Champions. Une défaite signerait la fin de son parcours en C1.
"Il y a beaucoup de pression sur cette équipe, déclare Bruno Blanzat, journaliste France Bleu Provence interviewé par Michel Aliaga de France 3 Provence-Alpes. Ce match-là peut changer la saison de l'OM, mais il n'est pas non plus capital pour les finances du club. Mais pour l'image du club, pour les progrès sportifs du club, pour ce que veut en faire Pablo Longoria, oui, il y a beaucoup, beaucoup de choses en jeu sur ce match, en plus dans un Vélodrome qui va vouloir une revanche par rapport au match aller."
On a la capacité de gagner et de se qualifier.
Marcelino, coach de l'OM
L'entraîneur Marcelino, lui, est déjà montré du doigt. Pour ses choix de joueurs, pour sa tactique. Mais l'Espagnol semble étonnamment serein lors de la conférence d'avant-match lundi 14 août : "Je suis toujours optimiste, toujours, parce que si tu es pessimiste, tu le transmets à tes joueurs. On va avoir des difficultés, mais on a la capacité de gagner et de se qualifier".
Une méthode Coué pratiquée également par Jordan Veretout, présent à la conférence de presse : "On a vu nos matchs à la vidéo, on a vu ce qui n'était pas bon, ce qu'il fallait corriger. Après, en parlant avec le coach, avec les joueurs, on essaie de trouver la meilleure solution."
Selon l'entraîneur, l'équipe n'a pas préparé d'éventuels tirs au but, voulant s'imposer avant la prolongation.
Arrivé début juillet, Marcelino n'a eu qu'un petit mois pour prendre l'OM en mains, intégrer les nombreuses recrues, chambouler dans les grandes largeurs le système et la philosophie de jeu, avant d'aller à Athènes affronter le Panathinaïkos et le traquenard des tours préliminaires.
Il est impossible d'être à 100% en un mois.
Marcelino
Le piège était évident, mais l'OM est tombé dedans, battu 1-0 par une équipe qui avait déjà franchi un tour préliminaire en Ligue des Champions et était donc mieux préparée.
A l'aller, Marseille a en effet semblé très loin du compte, à la peine physiquement, très scolaire tactiquement et en manque de complicités techniques entre joueurs.
"Il est impossible d'être à 100% en un mois. En tous cas, nous on ne sait pas le faire", a dit Marcelino lundi en réponse à une question sur les crampes ressenties par certains joueurs à Athènes ou samedi lors du succès 2-1 enregistré contre Reims.
"Il est évident qu'on n'est pas à 100%. Ni physiquement, ni tactiquement, ni offensivement, ni défensivement. C'est un processus, une construction", a-t-il ensuite développé.
Un match qui peut changer la saison
L'argument est tout à fait valable, mais se heurte à la réalité de l'urgence : s'il ne s'impose pas demain contre le "Pana", l'OM en aura déjà fini, dès le 15 août, avec la Ligue des Champions. Au club, on s'efforce à faire passer l'idée qu'une participation à la Ligue Europa plutôt qu'à la très rémunératrice Ligue des Champions ne mettrait pas spécialement les finances du club en péril.
Pas de drame donc, la saison marseillaise ne se joue pas au 15 août. Mais elle pourrait tout de même changer de visage et les dirigeants reconnaissent en revanche que pour installer plus solidement l'OM dans le paysage européen, une troisième participation en quatre ans à la phase de poules de la C1 serait bienvenue.
"C'est un match décisif, à aborder en pensant qu'on va gagner, que le public va nous aider, même si bien sûr, il y aura des moments de souffrance. Mais on y croit tous et on pense qu'on sera au tour suivant", a-t-il aussi lancé.
La victoire de samedi contre Reims, au bout d'une prestation moins pauvre que celle d'Athènes à défaut d'être totalement satisfaisante, a donné quelques motifs d'espoir, du talent d'Ounahi à l'état d'esprit de Vitinha. Surtout, le Vélodrome a répondu présent, comme il le fera encore ce mardi.
Avec AFP.