"On nous connaît mal, c'est pour ça qu'on n'a pas cette reconnaissance", les policiers municipaux en grève sont déterminés

Les agents sont en grève ce 31 décembre, comme ils l'étaient pour le réveillon de Noël, dans l'espoir de se faire entendre du gouvernement et obtenir plus de reconnaissance de la pénibilité de leur métier.

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"On nous connaît mal, on nous connaît peu, en fait, on ne sait pas ce qu'on fait, c'est pour ça qu'on n'a pas cette reconnaissance", estime Christine Donadio, la déléguée FSU police municipale de Marseille, au micro de France 3 Provence-Alpes ce dimanche 31 décembre, pour lequel un mot d'ordre national de grève a été lancé chez les policiers municipaux. Un mouvement qui devrait être suivi, le collectif des policiers en colère table sur 80 % de grèvistes.

La colère monte depuis plusieurs années, et en cette fin d'année, les agents expriment leur ras-le-bol. "Les policiers sont en manque de reconnaissance et en colère depuis très longtemps, parce que les prérogatives augmentent sans reconnaissance, explique la syndicaliste marseillaise, la police régalienne est de moins en moins présente et nous devenons une police supplétive".

Une surexposition aux risques 

Ces dernières années et ces derniers mois, rappelle-t-elle, ils ont été sur tous les fronts : en renfort dans la rue pendant la crise sanitaire et les émeutes, pour sécuriser les écoles et les lieux de culte dans le cadre de la lutte contre les attentats, ou encore assurer la surveillance des écoles à proximité des points de deal, "alors que ce n'est pas le travail de la police municipale", pointe Christine Donadio, précisant qu'un policier gagne 2400 euros et 1300 à la retraite.

On ne peut pas nous demander de faire toujours plus, de nous surexposer aux risques sans compensation.

Christine Donadio, déléguée FSU police municipale de Marseille

France 3 Provence-Alpes

Selon Christine Donadio, les ministères comme les mairies qui les emploient ne savent pas ceux à quoi on les expose. Elle souligne qu'à Marseille, des policiers municipaux ont eu à faire usage de leur arme de service, et que certains sont en attente d'une décision de justice depuis quatre ans et demi.

Appel à manifester le 3 février

 "On a fait nos preuves, ça fait longtemps qu'on fait notre travail en toute responsabilité, ça suffit, y'en a marre !", ajoute-t-elle. 

Des négociations ont été ouvertes, place Beauvau, avec la ministre de la fonction publique territoriale, Dominique Faure. Les policiers réclament de meilleurs salaires et une meilleure retraite. Ils veulent notamment l'intégration de leur prime police dans le calcul de leur pension retraite, comme pour les sapeurs-pompiers. "On a montré qu'on pouvait compter sur nous, on est un maillon essentiel du continuum de sécurité depuis des années, et maintenant, nous sommes impatients et déterminés", conclut la déléguée FSU.

Le collectif "des policiers municipaux en colère" donne d'ores et déjà à une nouvelle journée d'action devant les préfectures régionales le samedi 3 février prochain.

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