Le collectif La Photo sensible arpente les rues de Marseille pour faire découvrir un art oublié : celui de la photo de rue, en tirage argentique. Une façon de recréer du lien social et culturel en période de pandémie. Clic-clac, c'est dans la boîte.

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Le collectif La Photo sensible arpente les rues de Marseille pour faire découvrir un art oublié : celui de la photo de rue, en tirage argentique. Une façon de recréer du lien social et culturel en période de pandémie. Capter des moments de vie, quelques instants volés. Telle était la fonction du photographe ambulant dans les années 1900.

Depuis février 2021, Damien Gautier et Camille Crespo Del Amo, du collectif d’artisans photographes La Photo sensible, font revivre ce vieux métier de rue, dans le cadre du dispositif "Prend la pose" auquel participent également part d’autres associations. Equipés de leur boîtier argentique "fait maison", ils se déplacent chaque jour, de Belsunce à l’Opéra, en passant par les Halles Puget, à la rencontre des Marseillais.

Permettre à la culture d’exister

Très fréquente à la fin du 19e siècle, on pensait la photographie ambulante tombée aux oubliettes. Aujourd’hui, cet ancêtre du photomaton connaît une nouvelle jeunesse.

"En cette période où les cinémas et les musées sont fermés, il nous semblait important d’avoir des animations culturelles malgré tout", explique Damien Gautier.

Le but est de montrer aux passants le fonctionnement de la "Massilia box". Cette boîte caméra argentique a été fabriquée par Damien et Camille selon une méthode ancestrale, avec des objectifs photos vieux de cent ans. Un objet intrigant qui ne manque pas d’attirer l’œil dans la rue.

"Deux types de personnes viennent généralement nous voir : les curieux et les nostalgiques !".

Un saut dans le temps d’une quinzaine de minutes pour les modèles amateurs, le temps de développer les photos et de repartir avec un beau cliché de soi. Un laps de temps suffisant pour recréer un lien social, lui aussi bien écorné par le Covid-19.

Aller à la rencontre des jeunes des quartiers populaires

Photographe professionnel et ancien journaliste, Damien Gautier est également salarié de l'Association départementale pour le développement des actions de prévention (Addap13).

La photo de rue s’avère un bon moyen de rentrer en contact avec des jeunes en difficulté, qui viennent souvent chercher le contact de façon spontanée et se prêtent facilement au jeu de la photo de rue.

"À mon grand étonnement, eux qui n’ont connu que le numérique s’intéressent à cela. Ils aiment le fait d’être créateur de leur propre photo", souligne Damien Gautier.

Les éducateurs de l'Addap 13 proposent d'accompagner ces jeunes de 11 à 25 ans, pour certains en rupture avec la société. L'association les aide à se réinsérer professionnellement ou dans leurs démarches administratives.

En temps normal, La Photo sensible dispose aussi d’une caravane qui permet aux gens de se prendre en photo puis de développer eux-mêmes leurs images. Suspendue en raison des mesures sanitaires, l’activité rencontrait un franc succès chez les plus jeunes.

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