Au stress du bac s'ajoute maintenant celui de Parcoursup. Depuis ce mardi, les élèves de terminale ont deux mois et demi pour entrer leurs souhaits de formation. Ils peuvent formuler dix voeux, sans ordre de préférence.
Parcoursup est une plateforme destinée aux lycéens et étudiants en réorientation. Les élèves de terminale doivent inscrire leurs souhaits d'études sur cette plateforme. Dix voeux peuvent être enregistrés avant le 14 mars. Avec ses 73 000 étudiants, Aix-Marseille est particulièrement concernée, puisqu'elle est devenue la première université de France.
La FSU scrute attentivement Parcoursup
La FSU, Fédération Syndicale Unitaire, observe le "Parcoursup nouvelle version". Richard Ghis, responsable du bureau régional FSU PACA souligne les changements, positifs comme négatifs : "Les délais de réponse ont été réduits, ce qui est un progrès". Les élèves devraient connaître leur orientation avant le 19 juillet. En 2018, certains n'ont reçu leur réponse qu'au mois de septembre, voire octobre. Difficile de trouver un logement dans les cas où ils s'éloignent du nid parental.
Si l'installation de la plateforme a été justifiée par la suppression du tirage au sort, la FSU précise qu'il ne soncernait que 0,2% des étudiants, sur l'ensemble de la France.
Richard Ghis décrit une curieuse opération applicable à partir du 25 juin. L'élève peut choisir 3 de ses voeux et les classer par ordre de préférence. Ce serait alors une machine qui traiterait la réponse automatiquement ! Le syndicat craint avant tout de voir les bacheliers pros et technologiques écartés de l'enseignement secondaire.
Tous les détails du calendrier Parcoursup dans cet article :
Le défenseur des droits réclame plus de transparence
Les syndicats enseignants ne sont pas seuls à scruter l'évolution de Parcoursup. En 2018, avec des syndicats étudiants, ils ont saisi Jacques Toubon, défenseur des droits, lequel exprime ses recommandations : l'outil doit être plus transparent, et la mixité sociale dans l'enseignement supérieur garantie. Des propos receuillis par nos confrères de l'AFP.
Manque de transparence et crainte de discrimination
L'ancien système faisait intervenir le tirage au sort, il est désormais remplacé. Mais Parcoursup essuie de vives critiques sur son manque de transparence, et a été soupçonné d'alimenter des discriminations, notamment dans l'accès des lycéens de banlieue à l'université.Le Défenseur des droits recommande au gouvernement "de prendre les mesures nécessaires (...) afin de rendre publiques toutes les informations relatives au traitement, y compris algorithmique, et à l'évaluation des dossiers des candidats par les commissions locales des établissements d'enseignement supérieur".
Le 23 mai 2018, des jeunes qui essuient les plâtres s'amusent de la situation, avec humour :