Très bonne moyenne, attitude irréprochable et félicitations au conseil de classe... L'élève n'a pourtant eu aucun de ses vœux acceptés sur la plateforme, et il s'inquiète pour l'avenir.
Une surprise qui tombe mal. Les établissements ont donné leur première réponse sur Parcoursup et de nombreux candidats n'ont eu aucune demande acceptée. Une épreuve difficile pour les lycéens, alors que les épreuves du bac générales commencent mardi 18 juin.
Bilel Raki fait partie de ces élèves sans réponse positive sur la plateforme, malgré une moyenne de 15,49 au premier semestre dans le lycée public. "Je suis assez bas dans les listes d'attente. Pourtant, j'ai un bon comportement et j'ai eu les félicitations du conseil de classe."
"J'ai l'impression que c'est aléatoire"
Le jeune homme de 18 ans souhaite faire des études de médecine, et avait préparé son orientation à l'avance. "Mon frère est dentiste, j'ai fait plusieurs stages dans son cabinet, et toute ma famille est dans le milieu médical. Je me suis aussi rendu au salon de l'étudiant. Ce résultat, ça a été une grosse surprise, je n'ai aucun plan B". Une situation difficile à vivre pour sa famille. "Eux aussi, ils ont été très choqués, déplore Bilel Raki. Ça a stressé ma mère, c'est une inquiétude collective".
Sur la plateforme, les formations n'expliquent pas pourquoi certains dossiers sont refusés, une source d'incompréhension en plus. "J'ai l'impression que c'est aléatoire, c'est frustrant, soupire le lycéen marseillais. J'ai des amis avec des dossiers moins bons qui ont été sélectionnés et je suis content pour eux, mais moi, c'est comme si j'avais beaucoup travaillé pour rien. Au final, ça a servi à quoi ?"
Une baisse de motivation pour le bac
Il se connecte plusieurs fois par jour pour vérifier l'évolution de son classement dans les listes d'attente. "Certains jours, je gagne beaucoup de places, mais à d'autres moments, je ne bouge pas de rang". Et si Parcoursup a ouvert depuis le 11 juin des formations complémentaires qui acceptent encore des candidats, aucune ne correspond aux aspirations du jeune homme. "Je suis prêt à aller partout en France, si c'est pour faire médecine. Mais ce qui reste sur la plateforme n'a rien à voir avec mes demandes."
Bilel Raki doit en plus affronter l'angoisse de la préparation du bac, à quelques jours du début des épreuves. "Tout ce stress de Parcoursup, ça prend de la place dans ma tête et ça me déconcentre. C'est presque plus important que le bac finalement, car même si je réussis l'examen, ça ne change rien si je ne suis accepté nulle part. Ça crée une grosse baisse de motivation".