La plateforme de vœux de formation est ouverte depuis le 17 janvier. Depuis son lancement en 2018, Parcoursup est critiqué par certains pour son algorithme opaque. Si des améliorations sont proposées cette année, des familles restent angoissées à l'heure des choix. Rencontre avec deux experts des Alpes-Maritimes.
"Parcoursup, c'est un grand mystère pour tout le monde", déplore une mère de famille. Depuis le 17 janvier, les lycéens peuvent inscrire leurs vœux de formation sur la plateforme. Une période source d'angoisse pour les étudiants et leurs parents. Le doute est d'autant plus important depuis la réforme des lycéens généraux permettant des matières à la carte.
"Les parents sont perdus, ils essaient d’aider les enfants au maximum. Mais maintenant avec les changements du bac, ils ont peur que prendre certaines matières vont pénaliser leurs enfants lors du choix Parcoursup", explique Ann’Audrey Masséna, présidente de l’Apelec.
Cette association de parents d'élèves d'Antibes qui existe depuis plus de 80 ans, organise régulièrement des tables d'orientation avec des professionnels d'éducation et des familles. "Avant, [elles] se posaient la question de l'orientation Parcoursup en fin de troisième et en terminale. Maintenant, ça commence dès le collège dans certains cas", ajoute la présidente de l'Apelec.
Sur-mesure
Pour s'assurer de trouver les formations adéquates pour son enfant, les outils gratuits sont nombreux (salons étudiant, centres d'information et d'orientation, ressources en ligne...). Mais certaines familles n'hésitent pas à se tourner vers des organismes privés. À la clé, la promesse d'un accompagnement personnalisé sur le long terme. "Mon travail, c'est d'aider le jeune à optimiser les vœux qu'il veut faire. Et lui proposer des formations correspondantes à son profil auxquelles ils n'avaient pas pensé" explique Julie, consultante en orientation dans les Alpes-Maritimes.
Il faudra compter pour deux séances avec "architecture des vœux et des sous-voeux", 390 euros. Un parcours premium est même proposé au tarif de 890 euros.
La jeune femme est souvent confrontée à "des parents très stressés" par Parcoursup. "C'est une plateforme qui est une chance avec 23.000 formations disponibles. Ça demande du temps et de la maîtrise pour en tirer le meilleur. Moi, je passe mes journées dessus", explique la consultante en orientation.
Améliorations
Pourtant, depuis sa création en 2018, la plateforme est régulièrement améliorée. Des nouveautés ont été annoncées en décembre dernier par la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau.
Une version 2024 de Parcoursup qui a été décryptée lors de l'édition Ici 19/20 de France 3 Côte d'Azur, ce 17 janvier, par la journaliste de la rédaction, Eloïsa Patricio.
Parmi elles : la possibilité de s'inscrire dès la seconde pour consulter les formations et les mettre en favoris. Mais aussi un comparateur de formations pour offrir plus de transparence sur leur contenu, leur prix et la charge de travail. L'efficacité de ces améliorations sera connue en juillet lors des dernières admissions.
En 2023, 917 000 candidats avaient postulé sur la plateforme.