Les résultats de Parcoursup et Mon Master viennent de tomber et comme chaque année c’est la ruée des étudiants vers les agences de location. Mais l’offre à Toulouse (Haute-Garonne) reste inférieure à la demande et pour les étudiants c’est le parcours du combattant qui démarre.
Cette année encore, trouver un logement étudiant relève de l’exploit. Un parcours du combattant que mènent Amèle et Lola, deux étudiantes toulousaines. La tâche est difficile, les prix des loyers restent élevés, l’offre est faible par rapport à la demande. Parfois désemparées, elles ne renoncent pas mais ont peu d’espoir. Les agences de location immobilières sont submergées de demandes et ne peuvent malheureusement pas répondre l’afflux de demandes. Les associations d’étudiants disent être démunies et dénoncent le manque de financement de l’Etat sur ce poste.
Amèle, étudiante en psychomotricité, loge depuis trois ans dans un appartement en cité Universitaire. Pour sa dernière année, elle souhaiterait trouver un appartement un peu plus spacieux que ses 9 m2 actuels. Elle explique passer beaucoup de temps à éplucher les annonces sur internet, peu d’offres et pas de réponses..."Tout est saturé, ce n’est pas la joie", souffle-t-elle. La jeune fille recherche un appartement de type studio ou T1, ou une colocation à moins de 350 euros charges comprises mais elle ne trouve rien, "Déjà la colocation c’est un peu cher comparé à mon loyer. Les appartements seuls c’est vite entre 400 et 500 euros et pour moi ce n’est pas possible, même en travaillant à coté de mes études je ne peux pas mettre 500 euros dans un loyer", explique Amèle désemparée.
Lola, étudiante en Japonais recherche elle aussi désespérément un logement. "9 m2 pour 500 euros c’est abuser", dit-elle. "Je me dis que l’on se moque de nous cela me met en colère."
L’enfer pour se loger, les associations d’étudiants démunis
Juliette Caron est présidente de l’Agemp, une association étudiante. Elle confirme, "c’est l’enfer pour se loger c’est beaucoup de stress pour les étudiants en pleine rentrée. On a atteint des prix de loyers considérables pour des étudiants, 500, 600 euros, hormis les logements du CROUS, cela coûte trop cher pour un étudiant".
"Il y a actuellement 11 000 places en logement étudiant alors qu’il y a plus de 140 000 étudiants sur l’académie de Toulouse. Donc il n’y a pas de logement pour tout le monde".
Juliette se dit démunie face à la situation "On a beau mettre en place des projets de lutte contre la précarité étudiante, contre le mal logement, c’est vraiment compliqué. A un moment s’il n’y a pas assez de logements au CROUS c’est qu’il y a un problème de financement au niveau de l’Etat sur ce poste de dépense et de façon générale sur la vie des étudiants. Il faudrait que cela devienne une priorité du gouvernement, que les étudiants puissent mieux se loger, mieux étudier, mieux vivre."
Les agences immobilières débordées
Florian Pagiusco est gérant d’une agence immobilière Orpi dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse. C’est pour lui de pire en pire chaque année. Malgré l’augmentation du portefeuille nos bailleurs nous laissent moins de biens en gestion location, on constate une baisse de préavis entre 15 et 20%, il y a moins de biens à disposition.
Une situation que confirme un autre agent immobilier du centre-ville, Lili Rose Dutech. Elle explique que la demande est forte et qu’un appartement est souvent loué dans l’heure qui suit la première visite. Faut-il encore avoir un bon dossier et les moyens financiers pour y prétendre.