Gérald Campanella, considéré comme l'un des "parrains" du crime organisé à Marseille et condamné, en son absence, à dix ans de prison, a été interpellé dans les Alpes, alors qu'il était rentré depuis peu en France. Il a été placé en garde à vue à Marseille.
Il était en cavale ... Gérarld Campanella, considéré comme l'un des parrains du crime à Marseille, a été interpellé. Il a été placé en garde à vue et interrogé ce dimanche par les enquêteurs de la police judiciaire de Marseille, a précisé Xavier Tarabeux, le procureur de la République. Il est questionné sur une affaire "d'association de malfaiteurs" en lien avec un assassinat. Gérald Campanella faisait l'objet d'une commission rogatoire, émise par un magistrat de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS), qui traite notamment la criminalité organisée, a précisé le procureur.
Condamné à 10 ans de prison en 2016
Gérald Campanella, 49 ans, ne s'est pas rendu mais a été interpellé alors qu'il était rentré depuis peu en France et se trouvait dans les Alpes de Haute-Provence.Une commission rogatoire concernant cette association de malfaiteurs, dans laquelle il fait figure de principal protagoniste, aux côtés de quelques autres personnes, avait été émise préalablement par un magistrat marseillais.
En tout état de cause, la justice devrait rapidement lui notifier sa condamnation à dix ans de prison, prononcée en son absence le 21 octobre 2016 par le tribunal correctionnel de Marseille, dans un dossier centré sur la découverte d'importants dépôts d'armes et d'explosifs à Marseille. Des traces de son ADN avaient été retrouvées sur des munitions.
Fiché au grand banditisme
Décrit par la justice comme "l'un des parrains marseillais", il prévoit de faire opposition à ce jugement, afin d'obtenir un nouveau procès, a souligné son avocat, Me Jean-Jacques Campana. Gérald Campanella avait été condamné aux côtés d'autres figures du banditisme méridionnal.Fiché au grand banditisme, Gérald Campanella a été condamné en 2005 à une peine de cinq ans de prison pour un dossier d'escroquerie. Parti en Floride, il avait déjà été arrêté peu après un premier retour en France, en juin 2010, lors d'un coup de filet dans le milieu corso-marseillais, sur fond d'enquête liée à des machines à sous.