#Pasdevague : violences à l'école, des professeurs de Marseille dénoncent aussi le manque de sanction

Des professeurs de Marseille rejoignent le mouvement #pasdevague et racontent les violences qu'ils subissent à l'école. #Pasdevague a été lancé dimanche après l'agression d'une professeure par un élève avec une arme factice à Créteil.Les enseignants dénoncent le manque de réaction de leur hiérarchie

La vidéo est saisissante. On y voit un élève debout en train de pointer une arme sur la tête de l'enseignante assise à côté du tableau. Il veut qu'elle le marque "présent". L'arme est factice mais l'agression bien réelle. Cela s'est passé à Créteil en région parisienne. La vidéo tourne sur les réseaux sociaux depuis dimanche. Et fait écho à ce que vivent les professeurs à Marseille ou dans d'autres grandes villes. Les professeurs ont lancé le hashtag #pasdevague pour dénoncer le manque de réaction de leur hiérarchie face aux violences qu'ils subissent. Et chacun raconte son anecdote sur Twitter. Une histoire d'agression qui n'est pas sanctionnée. #Pasdevague est devenu un exutoire pour beaucoup d'enseignants en souffrance. Près de 40 000 tweets ont été postés depuis dimanche. A Marseille, les professeurs ont vite rejoint le mouvement.
 

Elle le frappe, lui crache au visage

L'un raconte l'agression d'un collègue par une mère d'élève. Elle le frappe, lui crache au visage. Cela se passe dans la salle des profs. L'élève n'a pas été exclue, ni changée de classe. "L'administration estime que mon collègue était fautif", regrette le professeur.
   
Là, c'est un autre parent qui veut "fracasser la gueule et niquer toutes les enseignantes femmes du collège". L'adjoint de l'établissement aurait laisser le père entrer dans le collège pour discuter.
  Un élève qui en agresse un autre dans un collège de Marseille. Ils sont en 6e. Les professeurs demandent un conseil de discipline. Refusé par leur direction sous prétexte qu' "il ne faut pas donner de double peine, la police s'étant déjà emparée de l'affaire". Et le professeur qui raconte de conclure : "l'agresseur est toujours en classe".
  Des pressions pour ne pas faire de vague, Nathalie l'a vécu. Elle raconte que sa chef d'établissement l'a menacée de baisser sa note administrative si elle portait plainte après une agression.
Face à ce mouvement, le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, annoncent la réunion d'un "comité stratégique" pour un "plan d'actions ambitieux" contre les violences visant les enseignants.




 
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