Plan-de-Campagne : les commerçants de la zone ont-ils retrouvé le sourire après le départ des gilets jaunes ?

Les voies d'accès à la zone commerciale de Plan-de-Campagne sont saturées, les clients sont de retour. Les gilets jaunes n'ont pas occupé les ronds-points ce dimanche, mais la saison sera-t-elle sauvée à huit jours de Noël ?

 

Que ce soit par l’autoroute A51, la D6 ou encore la D543, les accès à la zone commerciale de Plan-de-Campagne sont saturés depuis ce matin. C'est l'affluence d'un dimanche de solde. Les clients reviennent après les blocages des gilets jaunes, pressés d'effectuer leurs achats de Noël. Mais, ce retour des clients sera-t-il suffisant pour sauver l'une des plus importantes périodes commerciales de l'année ?
Lionel Canesi est venu avec son fils, Nicolas, pour acheter un sapin de Noël, un achat qui était prévu depuis plusieurs semaines. "Ca fait quinze jours qu'on évite la zone à cause des blocages, c'était compliqué... On n’habite pas loin, on a profité de l'accalmie des gilets jaunes pour venir" explique Lionel.

Sylvie Peilleron gère un commerce de vente de sapins de Noël, un commerce extrêmement saisonnier. "Je crois qu'on ne rattrapera pas le temps perdu, en plus, la météo ne nous aide pas... On aura 1500 sapins d'invendus je pense... On en fera du compost... Ça fait mal" assure la gérante. 
Un peu plus loin, dans une épicerie fine ouverte toute l'année, l'espoir est encore permis. Il y a eu des samedis catastrophiques, mais aujourd'hui les clients sont de retour. "Ça va mieux la semaine et le dimanche, le samedi les gens ont encore un peu peur de venir... On fera les comptes à la fin de l'année, je crois qu'on est en train de retrouver un équilibre. Il reste huit jours très important" indique Enerique Juste, le gérant de l'épicerie.

Depuis le 17 novembre, les ronds-points de la zone commerciale de Plan-de-Campagne ont été systématiquement bloqués par les gilets jaunes. Pas de chiffre officiel sur le montant des pertes commerciales, même si dans certains secteurs les professionnels annoncent des pertes de 10 à 30 % du chiffre d'affaires. Comme dit Enerique : "on fera les comptes à la fin de l'année".

Reportage : Philippe Fabrègue et Sylvie Garat