Violences policières à Marseille : "Il y a eu un déferlement de violence", réagit l’avocat de la victime

Quatre policiers sont mis en examen, l'un d'entre eux a été placé en détention provisoire, suite à l'agression d'un jeune homme de 21 ans dans la nuit du 1er juillet à Marseille. Son avocat prend la parole.

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Hedi, un jeune homme de 21 ans, a été agressé dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, lors des émeutes suite à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre. Quatre policiers ont finalement été mis en examen le 20 juillet, indique le parquet, trois d'entre eux ont été placés sous contrôle judiciaire et le quatrième a été placé en détention provisoire. Contacté par France 3 Provence-Alpes, l'avocat de la victime, maître Preziosi, revient sur l'agression de son client.

Accès à une vidéo compromettante

"Si un juge des libertés a placé en détention provisoire le policier, c'est parce qu'il avait des preuves", déclare-t-il. L'avocat précise que le juge a eu accès à une vidéo dans laquelle les accusés sont reconnaissables.

Il y a eu un déferlement de violence.

Jacques-Antoine Preziosi, avocat d'Hedi

à France 3 Provence-Alpes.

Maître Preziosi décrit une scène "extrêmement violente". Le jeune homme a "reçu des coups-de-poing, de pieds, a la mâchoire cassée et l'œil gauche qui ne voit plus". "Ils l'ont laissé sans connaissance par terre", ajoute-t-il, après avoir reçu "un tir de flash-ball dans la tête". Souffrant d'un traumatisme crânien, il est obligé de porter un casque. "Il est toujours dans l'incompréhension de ce qu'il s'est passé."

Une deuxième victime

Dans la nuit du 1er juillet, Hedi n'était pas seul. Il était accompagné de l'un de ses collègues restaurateurs, Lilian. Victime, lui aussi, de coups de matraque sur le bras, il aurait réussi à partir en courant. Lilian a également porté plainte contre les forces de l'ordre, indique maître Preziosi.

Pour l'heure, aucune confrontation entre les victimes et les accusés n'a été organisée, Hedi n'étant pas dans la capacité de répondre aux questions. L'avocat pourra avoir accès au dossier à partir d'aujourd'hui.

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