Portrait. Marseille-Cassis 2022 : coureuse et bénévole l'engagement d'une jeune passionnée

Sa passion de courir lui vient de son père, tout comme son envie de faire le Marseille-Cassis. Après une première l'an dernier en tant que coureuse, elle a décidé d'être bénévole sur cette édition et de courir l'année prochaine. Une alternance essentielle à ses yeux car sans bénévoles, pas de course.

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"Cette histoire, je la dois à mon père. Sans lui, sans son envie de courir, sans sa transmission des valeurs, je n'aurai jamais été coureuse, ni bénévole, je lui dois tout", insiste Emilie Mistral, jeune bénévole de 20 ans. 

Avec cette seule phrase, elle résume sa motivation et sa passion.

Une passion transmise de père en fille

"Depuis toute petite, je suis les courses de mon papa, sur les lignes d'arrivées, et de toutes, le Marseille-Cassis est la plus belle", explique la jeune femme.

Car selon elle, c'est plus qu'une course : " c'est une course pleine de valeurs, d'entraides, d'encouragements, sans oublier le cadre, la vue et la difficulté qu'il ne faut pas négliger".

Elle rêve depuis toute petite de pouvoir elle aussi, se frotter à cette mythique course. Aixoise, originaire de Marseille, c'est aussi SA course, "mon défi".

Pour ses 18 ans, elle peut enfin s'inscrire au Marseille-Cassis qu'elle prépare depuis longtemps avec son père. Mais le Covid retarde ses plans. 

A 19 ans, elle participe en 2021 à son premier semi-marathon et "à la course de mes rêves".

Pendant cette course, où elle doit se dépasser pour arriver sur la ligne d'arrivée, elle sent le soutien du public et celui des bénévoles aux différents points de ravitaillement.

Elle est touchée.

Sur la ligne d'arrivée, des images lui reviennent en tête, celles de son père sur le port de Cassis sur les éditions précédentes, où la joie du finisher se lit sur le visage rougit par l'effort, les larmes des coureurs qui savourent, le dépassement de soi, les applaudissements du public et la bienveillance des bénévoles qui remettent les médailles.

"C'était beau de les voir finir un défi, et ce n'est pas rien surtout cette joie d'arriver à se surpasser", se souvient-elle de ses jeunes années, en attendant de le vivre elle.

A son tour elle passe la fameuse ligne d'arrivée en 2021, 15 minutes après son père avec qui elle court.

"J'ai pleuré moi aussi à l'arrivée, c'est une course forte en émotions. On a eu pas mal de vent de face, il a fallu lutter, j'ai attaqué la Gineste un peu trop vite et j'ai dû gérer ensuite. C'est différent des entraînements. C'est ce qui fait la beauté aussi de cette course", décrit Emilie Mistral.

Le déclic 

C'est "au moment où un des bénévoles me remet la médaille, que l'idée me vient. J'ai envie moi aussi de rendre à cette course ce qu'elle m'a permis de vivre, ce qu'elle ma donné, sans bénévoles pas de course, donc si l'on veut aussi continuer à pouvoir courir des Marseille-Cassis, il faut aussi être bénévole, selon moi", confie Emilie.

La jeune femme a déjà participé à d'autres courses, mais n'a jamais ressenti cela," l'idée ne m'était jamais venue avant".

Plus de 1000 bénévoles sont mobilisés sur la course cette année, répartis en différents endroits de la course :

• Sécurité : 180 bénévoles
• Vestiaires : 100 bénévoles
• Départ : 180 bénévoles
• Ravitaillements & environnement : 220 bénévoles
• Gestion des athlètes internationaux : 20 bénévoles
• Distribution des médailles : 25 bénévoles
• Village Expo : 180 bénévoles
• Motards : 50 bénévoles

Emilie Mistral a pu être au poste qu'elle souhaitait, à savoir la remise des médailles parmi les 25 bénévoles retenus "Je serais sur la ligne d'arrivée cette année, en tant que bénévole. Je vais remettre les médailles, je suis trop contente, je vais pouvoir féliciter les coureurs, partager leurs joies, voir leurs visages radieux".

Autour d'Emilie, ses amis, parents sont très fiers de son parcours en tant que coureuse mais aussi de sa motivation pour devenir bénévole.

"J'ai déjà fait du bénévolat à la SPA notamment, mais là ce sera ma première sur un évènement sportif. Et c'est très important pour moi de le faire sur le Marseille-Cassis. Mes parents aussi sont fiers de voir que j'ai aussi leurs valeurs qu'ils m'ont inculquées, et mon papa m'a transmis le virus de la course".

Emilie est pleine de ressources, elle se projette déjà sur 2023, "le prochain Marseille-Cassis, je vais le courir et celui d'après, je le ferais comme bénévole. Alterner est un bon compromis pour que je m'épanouisse dans les deux situations".

Cette année, faute de disponibilité, son père ne pourra pas non plus courir, mais ils espèrent bien être sur la ligne de départ ensemble en 2023.

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