Le mouvement vient du syndicat Sud santé. L'APHM et l'hôpital Edouard Toulouse ont déposé un préavis de grève illimitée pour protester contre la vaccination obligatoire des soignants. Deux rassemblements sont programmés le 5 août.
A Marseille, l'APHM représente 13.000 salariés. L'hôpital Edouard Toulouse 1077 salariés. Les deux organismes se sont rapprochés pour ce mouvement (du moins leur syndicat Sud santé).
Selon Kader Benayed, secrétaire départemental adjoint de Sud Santé "Le taux d'absentéisme est élevé depuis le vote de la loi obligeant les soignants à se vacciner : départs, préavis de départ, congés sans solde, arrêts maladie..."
Sud santé a déposé un préavis de grève illimitée à partir du 4 août à l'APHM, et à partir du 9 août pour Edouard Toulouse.
Deux rassemblements sont prévus le jeudi 5 août à 11 heures. L'un à l'hôpital Nord, l'autre devant la Timone.
Ce mouvement repose sur huit revendications (extraits) :
- La déclaration systématique en accident de travail pour la maladie Covid-19
- La non-suspension des agents hospitaliers non vaccinés contre le Covid-19 et le respect des lois et constitutions quant à la décision de chaque agent à la vaccination contre le Covid-19
- Le respect du libre choix de chaque agent d’être vacciné sans contrainte ni menace de mise à pied. Chaque agent non vacciné continuera, comme depuis le début de la crise, à exercer ses missions avec le port de matériel de protection adapté, tout en respectant les gestes barrières
- La possibilité de choisir le vaccin qui sera inoculé et quand il le sera, si tel est le choix de l’agent
- La protection des données à caractère personnel et au respect du secret médical quant au statut vaccinal des salariés
- Des conditions de travail qui respectent notre santé physique et psychique sans aggravations de la souffrance au travail avec un détournement de nos missions de service publique au service des citoyens, quelque soit leur statut vaccinal
- La non-discrimination des patients : nous refusons leur tri à l’entrée de notre établissement de santé publique
- Le respect de la mission de service public accessible à tous sans aucune distinction
Les directions de ces hôpitaux sont tenues de respecter la loi. Le message s'adresse beaucoup plus haut. Le 5 août, le Conseil Constitutionnel rendra sa décision sur la loi relative à la gestion de la crise sanitaire. Les espoirs reposent sur lui.