Après plus d’un an d’enquête, les forces de l'ordre ont mis un coup d’arrêt à un trafic international de stupéfiants alimentant de nombreux départements du sud de la France, annonce le parquet de Marseille ce mercredi 7 juin. Près de 2 tonnes de résine de cannabis ont été saisies.
2 tonnes de résine de cannabis, armes de poing, véhicules, montres de luxe... C'est une saisie d'ampleur que viennent de réaliser la section de recherches de Marseille et le groupement de gendarmerie départementale du Vaucluse. Le résultat d'un an d'enquête. Tout commence en février 2022, suite à l’affaire "No Name" qui avait permis aux enquêteurs de la section de recherches de Marseille de démanteler une organisation criminelle spécialisée dans le trafic de cocaïne. Une nouvelle enquête débutait alors sous l’égide de la JIRS (juridiction inter-régionale spécialisée) de Marseille ciblant un homme "fraîchement libéré de prison", indique le parquet dans un communiqué.
Suite à l'ouverture d'une information judiciaire le 30 juin 2022, une cellule nationale d’enquête associant la section de recherches de Marseille et le groupement de gendarmerie départementale du Vaucluse était créée.
Des convois "go fast" pour alimenter des cités des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var
"Les investigations ont révélé l'organisation de nombreux convois de type go fast organisés à partir de hub d’approvisionnement situés dans le Vaucluse, dans les Bouches-du-Rhône ou dans les Pyrénées-Orientales permettant d'alimenter des cités des Bouches-du-Rhône, du Vaucluse et du Var."
Comme l'explique le parquet de Marseille, des liens sont apparus avec des ressortissants français installés en Espagne d'où provenait la résine de cannabis. La drogue était acheminée notamment grâce à la réalisation de plusieurs rotations hebdomadaires d’un camion. A chaque voyage, plusieurs centaines de kilos de stupéfiants étaient importés depuis l'Espagne.
L'enquête a permis de mettre au jour l'existence de "plusieurs filières d'approvisionnement permettant aux organisations criminelles d'assurer la pérennité de leurs approvisionnements".
14 personnes interpellées
Les opérations d'interpellations déclenchées le vendredi 2 juin, après l’interception du camion contenant 1,4 tonne de cannabis, ont été réalisées "grâce à la mobilisation de près de 200 gendarmes de 4 groupements de gendarmerie appuyés par le GIGN central, par l’antenne du GIGN d’Orange et par plusieurs équipes cynophiles."
Suite à l'interpellation du chauffeur, 14 personnes ont ensuite été arrêtées dans les départements des Bouches-du-Rhône, du Var, du Vaucluse et des Pyrénées-Orientales. Leurs domiciles et sociétés ont été perquisitionnés. "Les enquêteurs saisissaient 580 kg supplémentaires de cannabis, portant à 2 tonnes la quantité totale, 1,5 kg de cocaïne, des armes de poing et d’épaules, des véhicules, des montres et objet de luxe, de l’argent en espèces et sur leurs comptes bancaires."
Une personne installée en Espagne a également été interpellée, sur mandat d'arrêt, par la police espagnole à Malaga le 6 juin 2023. A l'issue des gardes à vue, 11 personnes, dont certaines connues dans le milieu du narco-banditisme, ont été mises en examen et 9 placées en détention provisoire.