Présidentielle 2022 : apprentissage, civisme, enseignement des fondamentaux, voici la position des candidats sur l’éducation

C’est l’une des 12 priorités listées par les Français lors de la consultation Ma France 2022 : l’éducation. Renforcer l’enseignement des fondamentaux, revaloriser l'apprentissage, former à plus de civisme, voici ce que propose les 12 prétendants à l'Elysée pour améliorer l'éducation.

Renforcer l’enseignement des fondamentaux

Parmi le million de Français qui a participé au sondage pour Ma France 2022, Anjie et Emmanuel sont d’accord sur le même point : "Il faut revoir l’apprentissage en primaire (…) de manière à ce que nos enfants en sortent en sachant lire et compter."

Ce à quoi rebondit immédiatement Emmanuel Macron qui promet "plus de français et de mathématique". Ou encore Nicolas Dupont-Aignan, soutenu par Debout la France, qui fixe "comme objectif minimum que chaque élève maîtrise la langue française, la lecture, les quatre opérations de base de l’arithmétique en quittant l’enseignement primaire où seront augmentées les heures consacrées au français et aux mathématiques".  

D’ailleurs Valérie Pécresse (LR) commence déjà à faire les calculs.

Chaque enfant de France passera la moitié de son temps à l’école primaire à apprendre à lire et à écrire et un quart de son temps à apprendre à compter.

Valérie Pécresse (LR)

Sans oublier l’histoire ! Une matière que Marine Le Pen veut aussi remettre au cœur des programmes afin de "renouer avec cette école républicaine permettant l’ascenseur social". 

Ainsi, chaque candidat à l’élection présidentielle a compris l’importance de renforcer les savoirs fondamentaux. Comment faciliter cet apprentissage ? Jean Lassale (Résistons!) pense, lui, à "alléger les programmes" et "limiter le nombre d’élèves par classe dans toutes les écoles primaires ainsi que dans les collèges et lycées des REP-REP+".  

"Pas plus de 20 élèves par classe" précise Philippe Poutou, le candidat du Nouveau Parti Anticapitaliste.  

Enfin, Éric Zemmour (Reconquête!) suggère d’instituer des "classes de niveau afin de constituer des groupes homogènes qui puissent progresser au même rythme grâce à une pédagogie adaptée".  

Revaloriser l'apprentissage, l'alternance et les métiers manuels

Pour la plupart des Français, cette voie-là est trop souvent délaissée. Pons et Dominique, deux internautes, attendent donc des candidats à l’élection présidentielle des propositions pour "redonner goût pour les métiers manuels et le compagnonnage" ou tout simplement "aller vers des métiers aujourd’hui sous-cotés".  

Yannick Jadot, du pôle écologiste, a une idée : "ouvrir pour tous les élèves des espaces de “savoirs pratiques”, élargis à des champs de compétences communs : jardinage, réparation, cuisine, construction..."

Emmanuel Macron évoque, lui, des après-midi "Avenir" qu’il souhaite mettre en place au collège ou encore d’une réforme du lycée professionnel qui accorderait "plus de temps passé en entreprise et des stages de lycéens rémunérés".  

Pour rendre l’éducation plus professionnalisante et attirer davantage d’apprentis, Philippe Poutou (Nouveau Parti Anticapitaliste) affirme qu’aucun salaire de ces élèves ne descendra en dessous du SMIC. "Des revalorisations (une hausse de 230 euros pour les moins de 18 ans et de 330 euros pour les 18-25 ans) et la création d’universités techniques" promet Marine Le Pen. 

Tandis que la candidate des Républicains, Valérie Pécresse, se fixe "l’objectif d’un million d’apprentis en 2027, en autorisant l’apprentissage sous statut scolaire dès 14 ans, en faisant prendre en charge par l’Etat toutes les charges sociales qui pèsent sur les petites entreprises". 

Éric Zemmour (Reconquête!) souhaite, lui aussi, revaloriser les métiers manuels et "développer partout en France des Campus régionaux qui regrouperont les jeunes désireux de se former aux métiers adaptés aux besoins des entreprises locales".  

Il manquait 3 milliards en 2021 pour la formation professionnelle. Il faut embaucher.

Nathalie Artaud (Lutte ouvrière)

Toujours sur cette même thématique, selon Jean-Luc Mélenchon du parti L’Union populaire, il faut "rétablir le bac pro en 4 ans, augmenter le nombre de classes et de lycées pro et agricoles publics, créer des centres polytechniques professionnels du CAP au BTS et former les jeunes aux métiers d’avenir pour la bifurcation écologique et sociale".  

Former les jeunes générations au civisme

Dernier thème principal évoqué dans l’éducation : une formation plus poussée des jeunes générations au civisme. "Une sensibilisation dès le jeune âge à l’écologie, à la lutte contre les discriminations, au civisme" estime Pablo, un citoyen.

"Parentalité, vie administrative, gestion d’un budget, code de la route, premiers secours, respect de la nature" complète JM pour détailler l’éducation "à la vie" dont il est important, selon lui, de recevoir à l’école.  

C'est une opinion que partage Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France), l’énonçant comme un slogan.

Apprendre les règles de respect, de politique et de civilité.

Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France)

Pour Nathalie Arthaud, de La lutte ouvrière, il y a une explication. "Le chômage, la diminution des réseaux associatifs, des organisations d’habitants contribuent à l’augmentation des incivilités. Le travail, à l’inverse, donne un cadre de vie et une dignité" insiste-t-elle.  

Pour s’insérer plus facilement, les jeunes ont besoin de se sentir utiles et de réaliser des projets qui leur tiennent à cœur, selon Anne Hidalgo. La candidate du parti socialiste promet donc de verser "une dotation jeune d’un montant de 5.000 euros pour monter une association, concrétiser leur engagement citoyen, créer une entreprise" ou encore "se former aux premiers secours". Avant d’ajouter qu’elle aussi renforcerait l’enseignement civique à l’école.  

"Il y a besoin d’une culture commune de haut niveau et d’un service public national de l’éducation pour relever les défis de l’avenir et transmettre la culture à toutes et tous, à égalité", conclut Fabien Roussel, du Parti communiste français.  

Reste à savoir comment l’avenir de la France se décidera. Sept jours avant de choisir son Président pour les cinq ans à venir.  

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