"Avez-vous encore confiance en Franz-Olivier Giesbert ?", c'est la question posée aux journalistes de la Provence. Le directeur éditorial ne fait pas l'unanimité.
Les choix de Franz-Olivier Giesbert, nommé en juin à la direction éditoriale du quotidien La Provence, suscitent des remous au sein de la rédaction, dont une partie lui a retiré sa confiance lors d'un vote jeudi soir.
A la question "Avez-vous encore confiance en Franz-Olivier Giesbert ?", posée par le syndicat majoritaire, le SNJ, 74 journalistes ont répondu "non", 6 ont voté "oui" et 7 ont voté blanc, selon Marsactu.
Sur 180 journalistes, moins de la moitié de la rédaction a pris part au vote. Le syndicat voulait envoyer "un signal fort pour que cessent les dérapages et dérives de M. Giesbert".
Depuis son arrivée, plusieurs polémiques ont agité la rédaction selon le syndicat : une sur la prise en charge des
malades mentaux, désignés comme des "barjots et les schizos", a été jugée "méprisante et insultante".
Par ailleurs, un éditorial signé "FOG" s'attaquant au parquet national financier après l'audition dans le cadre d'une enquête du maire LR de Marseille Jean-Claude Gaudin, a heurté les journalistes.
Le syndicat attend un changement dans les choix éditoriaux.
"Il n'y a pas le feu!", a réagi auprès de l'AFP M. Giesbert, soulignant que "pas grand monde" n'avait pris part au vote: "C'est un petit groupe nostalgique", qui surfe sur "l'ère de dégagisme dans laquelle on vit", selon lui. "Le journal marche bien, les problèmes que nous avons sont ceux de toute la presse écrite", ajoute celui qui est également éditorialiste à l'hebdomadaire Le Point.