Le chef de file de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon a exhorté jeudi toutes les professions à rejoindre le mouvement de grève et "entrer dans le combat" pour que le gouvernement retire son projet de réformes des retraites.
Le député de la 4e circo des Bouches-du-Rhône n'a pas vraiment joué la carte de l'apaisement jeudi matin à Marseille, dans le bras-de-fer qui oppose le gouvernement aux organisations syndicales depuis 36 jours dans le cadre du projet de réforme des retraites.
Ce jeudi marque la quatrième journée de mobilisation interprofessionnelle de grèves et de manifestations, menées par la CGT et FO, un peu partout en France. A Marseille, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblés.
"Le gouvernement et le régime tout entier jouent le pourrissement. (...) Ils se trompent. (...) C'est une forme de grève générale perlée qui s'installe dans la pays", a déclaré Jean-Luc Mélenchon avant de se joindre au cortège dans la cité phocéenne, saluant l'entrée cette semaine "de secteurs sociaux inhabituels dans cette forme" de combat social, "comme les avocats".
À #Marseille pour la #manifestation contre la réforme des #retraites d'Emmanuel #Macron. Les gens ne veulent pas de la retraite à points ni de la retraite par capitalisation. Retrait du texte ! #greve9janvier pic.twitter.com/V3KsZjgLnU
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) January 9, 2020
"Je vois d'un bon oeil l'extension" du mouvement, a-t-il poursuivi, car "on ne peut pas laisser seuls en première ligne les cheminots, les chimistes et les électriciens".Il faut que les (autres) professions entrent dans le combat
"Il faut que les (autres) professions entrent dans le combat. C'est dur pour ceux qui sont partis en premier. Maintenant, j'ai envie de vous dire +les amis, la grève par procuration c'est bon ! A un moment, la grève, faut la faire soi-même+".
Jean-Luc Mélenchon a également invité les Français "à se joindre en amitié et en fraternité" au mouvement social en contribuant aux caisses de grève. "Si nous ne résistons pas, si nous faisons les moutons, nous serons tondus", a-t-il ajouté.C'est un évènement sans précédent, la lutte sociale la plus longue depuis 1968
"Nous vivons une grande page de l'histoire sociale de la France, même si le phénomène s'est en quelque sorte étalé. C'est un évènement sans précédent, la lutte sociale la plus longue depuis 1968 (...). Le gouvernement n'a qu'une chose à faire : retirer son texte", a-t-il poursuivi.
Sur le fond, le leader des Insoumis a répété son opposition globale au système de retraites par points, et a estimé que sans retrait du projet, l'idée d'une conférence sur le financement du système de retraite n'avait "pas de sens".
"Age pivot et système de retraite par points sont les deux faces d'un même dispositif, on ne peut pas séparer l'un de l'autre", a-t-il jugé, ajoutant cependant que "tout retrait sur un point ou un autre (de la part du gouvernement) serait un bon signal de volonté de discuter".