Samuel Paty assassiné : Marseille et ses alentours lui rendent un dernier hommage

Vendredi dernier, c'est l'effroi. Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie, meurt décapité à Conflans-Saint-Honorine. Après les rassemblements ce week-end, les habitants de Marseille et de Plan-de-Cuques s'associent à l'hommage national rendu par Emmanuel Macron, ce mercredi 21 octobre. 

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Sur la page d'accueil de Google aujourd'hui, un ruban noir. En hommage à Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie assassiné à Conflans-Saint-Honorine "pour avoir enseigné la liberté d'expression".  

Dans la cité phocéenne, juste avant la cérémonie nationale qui aura lieu à 19h30 à la Sorbonne, certains habitants marseillais ont eux aussi pris l'initiative d'honorer sa mémoire.
 

"C'est la moindre des choses de rendre hommage à cet homme courageux qui n'a fait que son métier. C'est notre façon d'être solidaire envers lui et toute sa famille et de donner l'espoir que notre laïcité perdurera"

Marcel Fiorito

Au moment de boire leur café ce matin, Frédéric et Marcel, deux voisins, se décident à envoyer un message sur le groupe whatsapp de leur résidence : "Je suis prof ! Ce soir 18h55, une minute d'applaudissements est prévue au Carré Lodi".

Les réactions se bousculent. "Cela nous touche beaucoup. Avec ma fille, nous nous joindrons à vous", répond Josiane. "Bravo pour cette initiative", "Vive la liberté d'expression, tous aux balcons !!!", lancent les autres résidents. 

Cette minute d'applaudissement, Marcel Fiorito l'avait également organisée il y a quelques jours "en mémoire de la catastrophe qui a lieu en Arménie".

Aujourd'hui, ce retraité qui enseignait au centre des soins d'urgence, une école rattachée au SAMU, s'émeut à nouveau.

Il a même pavoisé son balcon : "J'ai mis un drapeau et une affiche où il est inscrit "Je suis Prof". Je pense qu'il y a beaucoup de citoyens, en dehors des enseignants, qui se sentent concernés par cet assassinat. Je dis assassinat car il n'y a pas d'autres mots. On ne s'imagine jamais mourir comme ça, même s'il y a parfois des discussions plus risquées que d'autres. C'est bien dramatique, c'est bien triste." 
 
À Plan-de-Cuques, un hommage est lui aussi rendu ce mercredi à 17h30.

"J'ai souhaité que la ville s'associe à l'hommage national devant l'hôtel de ville car s'y trouvent deux symboles très signifiants : la devise de la République et ce bel olivier qui trône sur le parvis. C'est le symbole de la paix.

J'appelle tous les habitants à s'unir contre tous ceux qui essaient de nous dresser les uns contre les autres en employant des méthodes barbares"
s'exprime Laurent Simon, le maire de Plan-de-Cuques, quelques minutes avant de prononcer son discours en présense d'élus, de policiers ou encore de pompiers.

Pascal Fiore, chargé de communication à la mairie plan-de-cuquoise, veut "marquer le coup". Il a suggéré l'idée de diffuser la chanson "Adieu Monsieur le professeur" d'Huges Auffray : ""On ne vous oubliera jamais", quand j'ai écouté ces paroles, ça a tout de suite résonné en moi. J'ai trouvé que ça clôturait l'hommage de la meilleure des manières et que ça représentait bien Samuel Paty.

"Un peu too much" pour le maire qui souhaite une cérémonie plus sobre. Sur les réseaux sociaux ou sur le cahier de doléances ouvert à l'hôtel de ville, les habitants ont fait part de leurs émotions.

"J'ai recueilli les messages de plan-de-cuquois de confession musulmane, tristes et indignés face aux gens qui tuent soi-disant au nom de la religion et qui font peser sur des gens pacifiques une chape de plomb."

Laurent Simon


"J'ai convié un représentant de la synagogue, le curé de la paroisse et tous les musulmans car il ne s'agit pas d'une affaire de religion mais bien de terrorisme !" explique le maire qui a également convié la communauté éducative, "très touchée".

Depuis lundi 19 octobre, les drapeaux sont en berne devant la mairie et partout dans la commune. "On a aussi demandé à la population qui le souhaitait de venir avec des fleurs ce soir pour les déposer devant la mairie", conclut Pascal Fiore. 
 

D'autres villes aux alentours comme Allauch, Arles ou La Ciotat ont, elles aussi, tenu à rendre hommage à Samuel Paty.
   
À 19h30, le président Emmanuel Macron rendra, lui, un hommage national dans la Cour d'Honneur de l'Université de la Sorbonne. 

À la même heure, à Marseille, les élus du conseil municipal se réuniront pour une minute de silence devant l'hôtel de ville. 
Et toute la nuit, les couleurs du drapeau national, bleu-blanc-rouge, viendront illuminer la façade de la mairie.  

"Cet assassinat sauvage est un drame sans nom. Liberté, Égalité, Fraternité, Laïcité, Paix. Les principes et la loi de la République enseignés dans nos écoles sont indiscutables", s'est exprimée Michèle Rubirola, Maire de la ville. 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information