Mardi 30 janvier, un homme visé par des tirs dans une cité du 10ᵉ arrondissement de Marseille s'est réfugié dans une école à proximité. Un choc pour les enfants qui ont dû être mis en sécurité.
Mardi 30 janvier, un homme visé par des tirs dans la cité Château-Saint-Loup dans le 10e arrondissement de Marseille, s'est réfugié dans la cour de récréation de l'école Chanteperdrix située non loin de la cité. L'intrusion s'est produite à l'heure de la pause méridienne. Les enfants ont été mis en sécurité au sein de l'établissement en attendant l'arrivée de la police. Depuis, les enfants sont angoissés et les parents réclament plus de sécurité. Cette intrusion n'est pas la première dans cet établissement. Déjà en juin 2021, une affaire similaire s'était produite.
Stop à l'insécurité
Les slogans sont posés sur les grilles de l'école, écrits sur des draps en lettres rouges et noires, symbole de colère et de violence : la violence de l'intrusion et la colère des parents qui ont peur pour leurs enfants.
Dans cette école où près de 130 enfants sont scolarisés, c'est l'inquiétude qui règne après une énième intrusion d'élèves dans l'établissement, selon les parents. Les parents d'élèves se sont regroupés devant l'école pour alerter la presse et les autorités.
"Les enfants étaient en état de choc, ce n'est pas la première fois que cela se produit. On aimerait que concrètement la mairie réagisse et puisse donner des moyens matériels".
La cité Château-Saint-Loup à proximité est réputée pour ses trafics. Selon les dires des parents, il n'est pas rare que des personnes s'introduisent dans la cour de l'établissement, les week-ends ou pendant les vacances, trouvant, en ce lieu, un endroit pour se "poser".
Et c'est bien ce qui inquiète les parents, "escalader le mur de l'école est vraiment trop aisé". Ils réclament "la pose de grillage, pour surélever l'enceinte de l'établissement, la pose de caméras de surveillance, et une alarme anti-intrusion".
Des dessins des enfants inquiètent les parents
Devant l'école, une mère de famille explique à quel point son enfant a été choqué par cet évènement. Il ne lui en a pas forcément beaucoup parlé, mais a tout exprimé à l'écrit par un dessin et des mots forts.
"J'ai mon deuxième garçon, qui est au CE1. Il m'a fait un peu des dessins d'alerte. Il avait dessiné des enfants en file indienne, avec une personne avec une arme, cette personne armée était en rouge et il y avait écrit "sauve qui peut".
L'établissement solidaire des parents n'a pas souhaité s'exprimer, faute d'autorisation de l'éducation Nationale. Les parents attendent désormais des moyens et des actes dans cette école située dans une zone d'éducation prioritaire.