Ils sont 87 et ont décollé de l'aéroport Marseille-Provence ce dimanche matin. Ils vont monter un hôpital de campagne dans le secteur d'Adiyamane, au sud de la Turquie.
Six jours après la catastrophe, on estime que plus de 30.000 personnes sont mortes. Ce dimanche matin, un détachement de la Sécurité civile à décollé pour la Turquie. 87 spécialistes sont en route pour porter secours aux victimes du séisme. Ils vont installer et travailler dans un hôpital de campagne.
Les 87 intervenants
Parmi ces femmes et hommes figurent des chirurgiens, médecins, anesthésistes, infirmiers, sages-femmes, radiologues, biologistes, kinésithérapeutes, pharmaciens ou encore auxiliaires de santé. Une équipe logistique les accompagne.
45 sapeurs-sauveteurs viennent des formations militaires de la Sécurité civile.
42 sapeurs-pompiers et marins-pompiers sont issus des Services d’incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, Gard, Isère, Landes, Lozère, Hautes-Pyrénées et Bas-Rhin, du Bataillon de Marins-pompiers de Marseille et de la Brigade de sapeurs-pompiers de Paris.
L'hôpital de campagne
Basé dans le Gard, l'hôpital de campagne a une surface de 2.000 m2, il est composé d'un bloc d'accouchement, deux blocs opératoires, un laboratoire, une pharmacie, un local de stérilisation et une unité de réanimation.
Il n'a pas été déployé entièrement depuis 2010, lors du séisme en Haïti.
Cet hôpital mobile "sera autonome pour 15 jours minimum et pourra assurer, en plus d'autres soins plus légers, de 10 à 15 interventions chirurgicales par jour", ont précisé dans un communiqué les pompiers du Gard.
Pour transporter le très précieux dispositif, un avion cargo est mis à disposition par la CMA CGM, plus précisément par sa fondation. Il a décollé ce dimanche matin de l'aéroport Roissy Charles de Gaulle.
37 sapeurs-pompiers du Gard partent, avec "leur" hôpital. Certains font leur première mission humanitaire, ils seront guidés par les anciens.
"On se sent plus investis que d'habitude. L'hôpital est fait pour la médecine de catastrophe et c'est le cas," confie l'adjudant-chef Ghislain Morel, pompier à Nîmes.
Dans ses sacs, l'équipe transporte des gamelles, des vêtements chauds et des peluches "parce qu'on va donner un peu de bonheur aux gens."
Des sauveteurs-secouristes-soignants français sont déjà sur le terrain. Dès lundi soir, 136 secouristes et 10 chiens de la Sécurité civile ont été déployés sur la zone pour une mission de recherche et de secours sous décombres
La population a un immense besoin d'aide, les secours locaux aussi. Beaucoup de soignants et secouristes sont morts dans la catastrophe, les victimes ont besoin de soins.
Six jours après la catastrophe, la mission ne consiste pas à retrouver des victimes sous les décombres, même si quelques miracles se produisent. La dimension de cette intervention est telle que les secours pourraient envoyer d'autres professionnels pour relayer ceux qui partent aujourd'hui.
Avec AFP