Depuis un mois, le gymnase Massenet, dans le 14e arrondissement de Marseille, est squatté par des familles de Roms. Furieux de cette occupation, les riverains ont lancé une pétition.
Terminées les séances de volley, de handball ou de basket au gymnase Massenet, dans le 14e arrondissement de Marseille. Depuis un mois, le bâtiment est squatté par plusieurs familles de roms.
Riverains et occupants se sont exprimés, hier, devant les caméras de nos journalistes sur place, Mélanie Frey et Roger Gasc.
À l'intérieur du gymnase, certains y ont aménagé des cabanes. Leur représentant nous explique "qu'ils ont accès à l'eau, à l'électricité et que les services de la mairie leur auraient même mis des poubelles à disposition".
Il affirme également que "la mairie et la police les ont autorisés à rester ici, avant d'avoir une décision du juge".
Des riverains en colère
Pour les familles du quartier, dont les enfants sont privés de gymnase, c'est la stupéfaction. "Je suis outrée. Ça veut dire que nos enfants passent au second plan. Ils n'ont pas de sport, c'est normal. Moi, je n'ai pas les moyens et je n'ai pas la santé, non plus, pour mettre mon fils dans un sport à l'extérieur. Il ne le fait qu'avec l'école. Donc, là il est privé. Ce n'est pas logique qu'on accepte ça", déclare une mère du quartier.
"Je ne suis pas contre qu'ils les logent. Mais qu'ils les logent dans une structure adaptée, pas dans un gymnase de collège", ajoute-t-elle.
Ahmed n'est pas un parent d'élève, mais habite la rue d'à côté. Son quotidien est devenu un enfer. "On a les voitures et un camion cassés. Les poubelles, tous les matins, elles sont retournées pour qu'ils puissent fouiller à l'intérieur pour aller vendre ça au marché aux puces. Tous les soirs, on a les feux de Bengale qui se passent ici. Maintenant, on commence à avoir des rats dans le quartier, alors qu'on n'en avait pas auparavant. Aujourd'hui, c'est la politique de l'autruche qu'applique la mairie du 14e", affirme-t-il.
On n'a jamais vu un quartier dégradé comme ça et personne ne fait rien.
Une riveraine
Se sentant délaissés par les pouvoirs publics, ces riverains ont souhaité rencontrer la maire de secteur, Marion Bareille. Pas de chance, elle était absente hier.
"On va aller la chercher madame la maire. On va la mettre avec les Roms et elle va vivre avec eux. Parce que nous on en a marre de vivre comme ça, s'exprime une habitante en colère. On n'a jamais vu un quartier dégradé comme ça et personne ne fait rien."
À l'approche de la trêve hivernale, ces familles redoutent de voir le gymnase occupé jusqu'à l'année prochaine.
Une pétition a été lancée. Elle sera envoyée au maire de Marseille et au préfet des Bouches-du-Rhône.