Témoignage. TÉMOIGNAGE." On parle de la vie d’enfants", des parents alertent sur le manque de moyens d'un hôpital marseillais

Publié le Écrit par Mélanie Philips
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Nathanaël a quatre ans et demi et il aurait dû faire sa rentrée en moyenne section de maternelle. Mais un cancer rare et agressif du système nerveux l'éloigne depuis huit mois de l'école. Après deux chimiothérapies et une opération pour éradiquer la tumeur, le protocole de soins à La Timone a pris du retard, faute de moyens humains.

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Nathanaël a quatre ans et demi. En janvier 2024, trois jours avant de souffler sa quatrième bougie,la famille apprend qu’il est atteint d’un neuroblastome de stade 4. Un cancer du système nerveux, d’origine inconnue. Une tumeur de 19 cm de long et 17 cm de large se loge dans son abdomen. Il présente également des métastases partout dans son corps.. Depuis huit mois, le petit garçon suit un protocole à l’hôpital de La Timone, à Marseille, “qui marche plutôt bien sur lui”, déclare Guillaume Rique, le papa. 

Après une chimiothérapie d’induction, une chimiothérapie intensive et une opération, Nathanaël n’a plus de métastases et la tumeur a considérablement réduit avant d’être retirée le 31 juillet dernier. L’étape suivante est la radiothérapie. Mais voilà, alors qu’il aurait dû commencer sa première séance sur les 20 nécessaires, le protocole a été mis en attente. En cause, un manque de moyen humains. Manque d’anesthésistes et d’infirmières notamment.

Manque de moyens et retard de prise en charge

De quoi inquiéter les parents, mais aussi les professionnels de santé qui prennent en charge Nathanaël. "On est très préoccupés, très inquiets parce qu’il aurait dû attaquer sa radiothérapie depuis le 20 août”, témoigne Marion, la maman. Si le jour même de ce reportage, la famille a appris que leur fils avait une place pour la semaine prochaine, l’inquiétude reste présente. "Cette radiothérapie doit lui enlever les deux résidus de tumeur encore présents dans son abdomen, poursuit Marion. Notre oncologue référente est transparente avec nous et, elle-même, nous dit qu’elle est inquiète, car on sait que la tumeur de mon fils est encore agressive et qu’il ne faut pas attendre pour agir à cause des risques de rechutes.”

L’AP-HM assure, dans un mail envoyé à la rédaction de France 3 Provence-Alpes, que “bien que confrontées aux difficultés de personnel qui touchent de nombreux établissements hospitaliers, les équipes ont su s’organiser pour garantir une prise en charge optimale de tous les patients. Il a été décidé d’avance le début du traitement à la semaine prochaine, conformément à la sécurité du patient et en accord avec les recommandations des experts radiothérapeutes pédiatriques nationaux et les équipes de l’AP-HM en charge de son suivi.” Il déclare également que “ce choix s’inscrit dans une organisation minutieuse des soins, adaptée aux besoins de tous les patients, pour éviter tout risque de perte de chance pour cet enfant comme pour les autres.”

Un cri du désespoir

Comme un cri de désespoir, Marion et Guillaume ont envoyé un courrier au ministère de la Santé pour dénoncer le manque de personnel de l'hôpital public et ses conséquences sur les patients. “Comment puis-je accepter cela ? Pourquoi des sacrifices à faire alors que l’on parle de la vie d’enfants ?, interroge-t-elle dans cette lettre. Le cancer de mon fils n’attend pas lui et sa vie n’a pas de prix. Il serait temps d’agir.” Ils espèrent que le gouvernement prendra en compte la gravité de la situation, de celle de leur fils, mais aussi des autres enfants.

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