La colère gronde chez les mineurs migrants de Marseille. Logés dans un hébergement d'urgence depuis novembre, ils dénoncent la lenteur avec laquelle est traitée leur dossier et leurs conditions de vie. Ce vendredi, les éducateurs ont appelé la police, l'un des jeunes a été mis en garde-à-vue. 

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En évoquant la crise de vendredi soir, un éducateur dit qu'un jeune "a pété les plombs". Il a cassé des objets et s'en est pris aux éducateurs. La police l'a placé en garde-à-vue. Ce samedi matin, une vingtaine de ses camarades étaient devant le foyer d'hébergement d'urgence, avec une banderole "Libérez notre frère en prison".

Voici la lettre dans laquelle ils décrivent leurs problèmes :

Un parcours marseillais agité


Ils sont hébergés dans le foyer appelé "Pressensé" depuis la fin du mois de novembre 2017. Ces mineurs sont ceux qui avaient occupé l'église Saint-Ferréol, sur le Vieux-Port. Après 3 nuits dans l'église, le conseil départemental des Bouches-du-Rhône a ouvert ce centre en urgence.


Un ancien bâtiment administratif a été transformé en quelques heures par la Croix-Rouge. Lits de camp, cuisine, douches installées dans un second temps... Les jeunes sont à l'abri en attendant leur "évaluation", une étape primordiale qui doit confirmer ou infirmer leur minorité et leur permettre d'être placés dans un vrai foyer, une "maison d'enfant à caractère social." Ils sont suspendus à cette évaluation.


Le temps passe, la tension monte

 
Nous sommes en avril et les évaluations se font très lentement. Ils étaient 66 en arrivant fin novembre et sont une cinquantaine aujourd'hui. Le suspense est difficile à supporter. Aujourd'hui, ils se plaignent de leurs conditions de vie. 

Le reportage de Marc Civallero et Malik Karouche :  


Intervenants du reportage :
- Deux mineurs
- Frédéric Mas, directeur de service ADDAP 13

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