Tombé du 3ème étage, commando armé, garde à vue... ce que l’on sait de l’affaire du fils de l’imam des bleuets défenestré

Alors que la mosquée des Bleuets est visée par une procédure de fermeture administrative par les autorités, le fils de l'imam des lieux a été défenestré par un commando cagoulé dans la nuit du 26 au 27 août. France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur fait le point.

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Dans la nuit du 26 au 27 août, un jeune homme de 19 ans a été agressé dans la nuit du 26 au 27 août rue François-Bazin près de la gare Saint-Charles. Le parquet de Marseille avait confirmé jeudi l'agression d'un jeune homme de 19 ans, défenestré du troisième étage d'un appartement à Marseille, par un commando de cinq hommes cagoulés et armés de bâtons et d'armes blanches.

Une enquête pour tentative d'homicide volontaire en bande organisée a été ouverte, avait ajouté le communiqué du parquet, précisant que le pronostic vital de la victime n'était pas engagé. Ce dernier s'avère être le fils de l'imam de la mosquée des Bleuets à Marseille, menacée de fermeture administrative notamment pour "propos légitimant la violence". Père et fils ont été placés en garde à vue, ce mardi 27 et ce mercredi 28 août, par les enquêteurs de la division de la criminalité territoriale (DCT).

Une victime gisant au sol

La victime a été retrouvée blessée sur le sol d’une rue par une patrouille de police secours. Il présentait plusieurs fractures au thorax et aux membres inférieurs liés à sa chute du troisième étage d’un appartement dans lequel il était caché.

D’après le procès-verbal consulté par France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'homme se sentait menacé et souhaitait être hébergé par son ancienne petite amie. En plein milieu de la nuit, cinq hommes encagoulés et armés ont pénétré dans l'appartement et se sont dirigés directement vers le jeune homme. Il n'est pas encore déterminé si la victime s'est jetée volontairement afin d'échapper aux hommes armés ou si elle a été défenestrée par ces derniers. 

À l'arrivée des forces de l'ordre, la victime gisait au pied de l'immeuble. Les motifs de cette tentative de meurtre ne sont pas encore connus. 

Du cannabis dans un box appartenant à l'imam caché à son insu

D'après l'AFP, suite à cette agression, la police a découvert une petite quantité de cannabis et d'une somme d'environ 1.000 euros en liquide dans un box proche du domicile de l'imam, box lui appartenant. C'est l'imam lui-même qui a fait cette découverte et qui en a informé les enquêteurs.

C'est après avoir appris l'agression de son fils que l'imam a trouvé la drogue et l'argent mardi, soupçonnant son fils d'avoir laissé quelque chose de suspicieux chez lui pendant qu'il était en vacances en famille.

Une mosquée sous le coup d'une procédure de fermeture administrative

L'imam Ismail est notamment accusé par les services du ministère de l'Intérieur de tenir "un discours incitant à la discrimination et à la haine contre les femmes, notamment par des prêches légitimant le viol conjugal ou la polygamie".

"Depuis 2017 et jusqu'en août 2024, l'ensemble des propos tenus dans cette mosquée, et notamment par l'imam Bendjilali, me conduit à considérer que le maintien en activité présente des risques", avait expliqué à l'AFP le préfet de police Pierre-Edouard Colliex, le 20 août, en lançant la procédure de fermeture de la mosquée des Bleuets.

Sa mosquée, située dans le 13e arrondissement, rassemble quelque 300 à 350 fidèles le vendredi, selon les autorités, qui soulignent la forte présence de cet imam sur les réseaux sociaux.

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