Ce directeur d'école maternelle avait été écarté de ses fonctions par l'Education nationale. Les sanctions de Pierre Massi ont été annulées par la justice. Il dit qu'on a voulu le faire passer pour un pédophile et se bat contre l'administration.
Il se décrit comme "un fonctionnaire trop bruyant". Le tribunal administratif de Marseille a annulé le mercredi 17 janvier toutes les sanctions qui avaient été prises contre lui, dont deux exclusions. Mais ce directeur d'école maternelle ira quand même au pénal, pour "attaquer ceux qui l'ont maltraité."
"Une inspectrice m'a fait passer pour un pervers"
Il est encore sous le choc après 4 années de lutte. En 2020, Pierre Massi est directeur de l'école maternelle Jean Mermoz, dans le 8e arrondissement de Marseille. Il conteste des dérogations accordées à certains élèves pour leur inscription. "J'ai réagi, peut-être surréagi", reconnaît-il. Il sera écarté de ses fonctions pendant deux mois puis muté à l'école de la Pointe Rouge, où il enseigne mais n'est plus directeur.
Dans cette école, il fait visionner le film "La guerre du feu" à ses élèves. Certaines scènes sont brutales, il arrête le visionnage et reconnaît son erreur.
"Une inspectrice m'a fait passer pour un pervers. Le 7 octobre 2022, huit fonctionnaires sont venus me chercher à l'intérieur de l'école."
L'enseignant est effondré "j'ai failli me suicider une semaine après cette intervention." Il a fait trois grèves de la faim. Aujourd'hui, il est en arrêt pour longue maladie.
Il sera sanctionné par quatre mois de suspension, qui s'ajoutent aux deux mois de sanction à l'époque de l'école Jean Mermoz. Ces deux sanctions ont été annulées par le tribunal administratif de Marseille. Une satisfaction qui ne met pas un terme à la colère de Pierre Massi."Je ne peux pas rester inactif face à ses gens. Ils n'ont aucun contre-pouvoir." Il va attaquer six inspecteurs de l'Education nationale, un directeur académique des services de l'Éducation nationale et trois enseignants pour harcèlement, dénonciation calomnieuse et incitation au suicide.