Quentin Lambert, dirigeant de la concession automobile marseillaise King Moto, cesse son activité. En cause, les émeutes qui ont eu lieu au mois de juillet 2023. Son magasin avait été pillé et une trentaine de véhicules avaient été volés. Aujourd'hui, il n'arrive plus à joindre les deux bouts.
Lors des émeutes du mois de juillet 2023 qui avait eu lieu à Marseille, en réaction à la mort de Nahel, la concession automobile King Moto de Quentin Lambert a été pillée. Le préjudice est estimé à 130 000 euros et aujourd'hui, le gérant n'a toujours aucune réponse de son assureur. Face aux dettes qui s'accumulent, il a pris la décision de cesser l'activité de sa concession.
Deux mois et demi après avoir baissé le rideau de sa concession, Quentin Lambert le rouvre. "Ça rappelle des souvenirs, bons et moins bons. Là, c'est triste", lâche-t-il. Fin décembre, c’était le dépôt de bilan. Pour ce dirigeant, c’est un crève-cœur : il avait mis toute son énergie et l’ensemble de ses économies dans sa société. Aujourd’hui, il a tout perdu.
"On a touché absolument aucune indemnités depuis le mois de juillet"
Cette déconfiture est en lien direct du mois de juillet 2023. Son magasin avait été pillé et une trentaine de véhicules ont été volés et l’ensemble de son stock d’accessoires avec. Quentin évalue le préjudice à 120 000 euros. "S’ajoute à cela la conjoncture actuelle, on a décidé de cesser l’activité". Selon lui, le groupe Allianz a tardé à traiter son dossier, alors qu’il payait 3 000 euros d’assurance chaque mois. "On n’a pas eu l’impression que l’assurance ait été là pour nous épauler, nous aider et faciliter les choses. Aujourd’hui, je n’ai absolument aucune réponse de mon assureur. Pourquoi on n’a pas eu d’acompte sur ce sinistre ? Pourquoi le délai de gestion est aussi long ? Les vols et les dégradations ont eu lieu au mois de juillet, on nous a envoyé des experts au mois de novembre pour expertiser les véhicules qui avaient été dégradés dans le magasin. On a touché absolument aucune indemnités depuis le mois de juillet", détaille le gérant.
Allianz n’a pas encore répondu à nos questions. Pour Quentin, l’aventure se termine mal. Depuis le dépôt de bilan, les dettes s’accumulent, et notamment les mensualités du crédit d’acquisition de l’entreprise, qu’il avait achetée en 2016. "Créer une entreprise est un parcours difficile, la cessation d’activité est un parcours encore plus compliqué", assure-t-il, désespéré.
Comme la plupart de ses anciens employés, Quentin Lambert a trouvé un emploi salarié dans une concession automobile. À l’avenir, il envisagerait de créer une société d’aide à la personne.