Dans le cadre des violences consécutives à la mort du jeune Nahel, un concessionnaire moto dans le 15ᵉ arrondissement de la ville a été pillé. Il a perdu 33 véhicules, un vol chiffré à 100 000 euros.
"Ils nous ont pris quasiment tous les scooters qu'on avait." Quatre jours après ce déferlement de violences, Quentin Lambert, dirigeant de King Moto, reste traumatisé. Dans la nuit du samedi 1er au dimanche 2 juillet, ce concessionnaire de motos dans le 15e arrondissement de Marseille s'est fait piller son magasin au cours des émeutes liées à la mort de Nahel.
Sur les images de vidéosurveillance que France 3 Provence-Alpes a pu consulter, on voit à l'intérieur du magasin des personnes masquées se servir et emporter des scooters, des casques et des vêtements.
Un bilan de 33 véhicules volés
Rapidement, le gérant, sa femme et un salarié arrivent sur place. "On a constaté que des personnes avaient éventré le magasin. Donc, ils ont réussi à lever le rideau", affirme Quentin Lambert auprès de notre journaliste Jean-François Giorgetti.
Au total, 33 véhicules ont été volés pour un préjudice de 100 000 euros. Le reste est en cours d'évaluation. Quentin Lambert a encore du mal à se remettre de ces événements. Pour éviter de nouvelles intrusions, les rideaux métalliques endommagés du magasin ont été sécurisés et fixés.
Malgré les dommages importants, l'activité de la concession a repris. Les mécaniciens reçoivent les clients et assurent la réparation des véhicules. Le hall d'exposition est totalement vide aujourd'hui. Les seules motos qu'il reste ont été abîmées pendant le pillage.
Une solidarité entre concessionnaires
Pour aider Quentin Lambert à reprendre son activité commerciale, une solidarité entre concessionnaires s'organise. "Aujourd'hui, il y a des confrères qui nous proposent de nous aider, de nous libérer du stock. C'est des choses que l'on apprécie beaucoup que l'on va mettre en œuvre, de façon à pouvoir reprendre une activité normale le plus rapidement possible", raconte le gérant.
Selon la Chambre du commerce et de l'industrie, 400 magasins ont été pillés à Marseille. Dans les quartiers nord, plusieurs concessions automobiles ont été pillées lors les émeutes. Des dizaines de voitures ont été volées. Ces commerçants ont le sentiment d'avoir été oubliés par le dispositif de sécurité mis en place par la préfecture de police, principalement déployée dans le centre-ville.