Ce vendredi 6 octobre, alors que les supporters de l'équipe de France regardaient la retransmission du match, un homme de 20 ans a été blessé par balle, sur le cours Estienne d'Orves, en plein cœur de Marseille.
Alors que la France s'imposait face à l'Italie (60-7) et se qualifiait pour les quarts de finale de la Coupe du monde de Rugby, des coups de feu ont été tirés en plein milieu de la foule, vendredi 6 octobre. Cette fois, les faits ne se sont pas déroulés dans les quartiers nord de Marseille, mais à quelques pas du Vieux-Port, sur le cours Estienne d'Orves, en plein centre-ville.
Vers 22h15, des détonations sont entendues, générant un mouvement de foule. La victime, un homme de 20 ans qui se trouvait en terrasse, au milieu des autres supporters, est connue des services de police pour plusieurs délits. Touché à la cuisse et pris en charge par les marins-pompiers de Marseille, le jeune est hors de danger. L'auteur des faits, quant à lui, a pris la fuite.
Les CRS, qui assuraient la sécurité du quartier dans la cadre du match France-Italie, ont pu rapidement intervenir et sécuriser les lieux. La préfète des Bouches-du-Rhône, Frédérique Camillieri, était également présente sur place.
L'insécurité gangrène le centre-ville de Marseille
Ces tirs interviennent dans un contexte dans lequel l'insécurité est de plus en plus grandissante au cœur de Marseille. En début de semaine, l'Université d'économie et de gestion de Colbert, avait annoncé la fermeture temporaire de ses portes, pour faire face à l'insécurité et à l'insalubrité sur fond de trafic de drogue, sur la place de halle Puget (1ᵉʳ). Si finalement l'établissement universitaire restera ouvert, le site, où se trouve un point de deal, sera gardé par les forces de l'ordre. Quelques jours plus tard, c'est au tour de la crèche de la rue des Grands-Carmes (2ᵉ) de fermer partiellement ses portes. Depuis quelque temps, des toxicomanes squattent le parking de l'établissement, faisant du lieu un véritable point de shoot.
"On n'empêchera pas les voyous d'être des voyous" mais "on ne les laissera pas dormir, c'est notre job", a assuré la secrétaire d'État chargée de la ville Sabrina Agresti-Roubache ce samedi sur franceinfo. Si l'évènement qui s'est produit vendredi soir ressemble davantage à une "bagarre qui tourne mal", Sabrina Agresti-Roubache, assure compris "que la sécurité était l'enjeu des Français".