Un obus, plus précisément une douille, a été retrouvé en mer à Marseille, non loin du palais du Pharo, ce lundi 5 août. Le lieutenant vaisseau de l'unité de plongeurs démineurs de la Méditerranée met en garde sur les dangers de ces engins explosifs, certains encore cachés dans Marseille.
Hier après-midi, lundi 5 août, un homme a retrouvé un obus alors qu'il nageait sous le palais du Pharo, à Marseille. Il s'agit d'une douille datant de la Seconde Guerre mondiale, qui dormait à quatre mètres de profondeur immergée dans la mer.
L'information a été donnée à la police vers 17h30. Comme la douille a été retrouvée au bord des côtes, l'intervention aurait dû relever de la préfecture terrestre. Dans le contexte des Jeux Olympiques, une équipe de la préfecture maritime était sur place, à seulement quinze minutes du lieu de la trouvaille. "On s'est proposé d'intervenir pour sécuriser le périmètre et détruire au plus vite l'engin", témoigne Clément, lieutenant de vaisseau de l'unité de plongeurs démineurs de la Méditerranée.
Moins de deux heures plus tard, vers 19 heures, quatre plongeurs démineurs sont partis récupérer l'obus. Il mesure 80 centimètres de long et pèse environ deux kilos. Une fois l'engin sorti de l'eau, l'équipe l'a emmené au large, pour le détruire avec de l'explosif au fond de l'eau. "On s'assure qu'un rayon de sécurité est mis en place au préalable", assure le lieutenant.
Près de 70 interventions par an en Méditerrannée
Une douille datant de la Seconde Guerre mondiale présente-t-elle encore des risques ? "Oui, il y avait encore de la poudre explosive à l'intérieur. Si elle sèche, cela peut être très dangereux", prévient le lieutenant. Si l'on tombe sur ce genre d'engin, "il ne faut surtout pas y toucher, prévenir le cross au 196 ou appeler la gendarmerie".
Retrouver des obus, grenades ou autres projectiles d'artillerie issus des conflits mondiaux est fréquent à Marseille. "Seulement 30% des munitions utilisées dans les deux guerres mondiales ont été neutralisées. À Marseille, on en retrouve pas mal entre le Pharo et la plage des Catalans", témoigne le lieutenant. Sur tout le littoral méditerranéen, "entre 60 et 70 interventions" sont assurées par la Marine nationale.