Entre les livreurs Glovoo ou Deliveroo, les chauffeurs Uber et les lycéens en fausse alternance, Marseille et Gênes font figure de paradis des précaires. La rébellion s'organise : les uns font reconnaître leurs droits, les autres obtiennent des indemnités de stage.
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Les services en ligne créent de nouveaux jobs, comme livreurs ou chauffeurs. Des emplois la plupart du temps précaires, dans lesquels certains jeunes se sentent exploités. Nos reporters des Haut-Parleurs, Alexandre Chellali et Lorella Marques sont allés à la rencontre de ces travailleurs à Marseille et à Gênes.
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Pour travailler comme livreuse à vélo à Marseille, Lorella a dû devenir auto-entrepreneur. La société qui l'a employée lui a aussi demandé d'acheter un sac à dos à 50 euros pour transporter la marchandise. Et de fournir le téléphone.
En Italie, les jeunes sont touchés de plein fouet par la crise économique. Avant d'accèder au marché du travail, Alexandre raconte que les étudiants sont conditionnés à vivre des situations précaires : stages non rétribués, formations payantes, etc... Le gouvernement vient de prendre une mesure : pour apprendre un métier, les lycéens sont désormais obligés de travailler 400 heures dans une entreprise. Ce qui révolte Alexandre :
C'est vraiment de la main d'oeuvre gratuite, offerte aux entreprises.
La rébellion s'organise
La rébellion s'organise : les uns font reconnaître leurs droits, les autres obtiennent des indemnités de stage. Une fédération européenne s'est organisé en coopérative de coursiers,
CoopCycle. Des livreurs ont gagné un procès contre leur employeur en Italie, et ont obtenu davantage de garanties. Des victoires prometteuses ou de rares exceptions face au raz-de-marée de la précarité ?