VIDEO. Mort de Jean-Claude Gaudin : "Je perds un deuxième père", Martine Vassal, en larmes, rend un hommage ému à son mentor

Après la mort de l'ancien maire Jean-Claude Gaudin, les hommages se multiplient dans la cité phocéenne. Ses proches saluent sa mémoire, comme Martine Vassal, qualifiée de "bébé Gaudin" à ses débuts en politique.

"C'est tout Marseille qui est en deuil". Martine Vassal a fait partie de la garde rapprochée de Jean-Claude Gaudin. C'est avec une très grande émotion que la présidente de la Métropole a réagi sur le plateau de France 3 Provence-Alpes à la mort de l'ancien maire de Marseille à 84 ans, annoncée ce lundi 20 mai vers 9h40. Samedi dernier, Martine Vassal l'avait joint par téléphone, elle l'avait trouvé fatigué. "Sa dernière sortie publique c'était le 8 mai pour Tangram, il était fatigué déjà, et samedi il me disait qu'il devait repasser des examens mercredi parce qu'il n'allait pas bien, mais il s'écoutait peu, il croquait la vie de manière très fort."

Souvent qualifiée de "bébé Gaudin", la présidente du conseil départemental, qui a construit sa carrière politique dans l'ombre de Jean-Claude Gaudin, n'a pas caché sa tristesse ce lundi.

"Il a fait Marseille comme elle est aujourd'hui"

"Je suis plus qu'un bébé Gaudin parce que je le connais depuis que je suis toute petite, explique Martine Vassal, mes grands-parents étaient des amis intimes avec ses parents, c'est un Mazargais, et c'est vrai que c'est plus qu'un père. Au niveau politique, c'était un phare, c'est un monument, il a fait mille choses pour Marseille, il a fait Marseille comme elle est aujoud'hui". 

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La présidente de la Métropole a rendu un hommage ému à son ancien mentor, l'ancien maire de Marseille Jean-Claude Gaudin qui l'a lancée en politique en 2001. ©FTV

"Pour moi, je perds un deuxième père aujourd'hui", confie la présidente de la Métropole, qui ne peut retenir ses larmes. 

"Un maire bâtisseur"

Président du conseil régional, président de la métropole, député, sénateur, Jean-Claude Gaudin a aussi été ministre de l'aménagement du territoire sous le deuxième mandat Juppé, une carrière politique qui dépasse la ville et la région, une stature que peu ont égalée, selon Martine Vassal. "C'est le plus grand palmares, il a consacré sa vie à la politique et surtout il a consacré sa vie à Marseille".

Marseille était son bébé, son enfant, il a tout sacrifié pour Marseille.

Martine Vassal, présidente de la Métropole AMP

France 3 Provence-Alpes

"C'était un maire bâtisseur et des hommes comme lui je n'en connais pas d'autres, note encore Martine Vassal, et surtout aujourd'hui je n'en connais plus d'autres parce qu'il a eu un panel politique qui était complet."

"Sa vie, c'était la politique, il continuait à faire de la politique, il n'a jamais arrêté, et c'est un exemple pour chacun et chacune". Martine Vassal souligne : "il nous a formés, il nous a formatés, beaucoup d'entre nous ne seraient pas au poste où il sont aujourd'hui s'il n'avait pas été là". 

Les hommages ce lundi sont unanimes et l'émotion est partagée par de nombreux Marseillais qui n'ont grandi avec lui.

Une capacité "à encaisser les coups"

"Je l'ai toujours vu et connu en politique, mon père l'avait connu comme professeur d'histoire, beaucoup de Marseillais l'ont eu comme professeur et peuvent témoigner de sa passion pour l'histoire et pour sa ville, c'est comme un père ou une mère, on sait qu'un jour ils partiront, mais quand ça arrive c'est dur." 

Si Martine Vassal ne devait retenir qu'une chose, c'est sa capacité "à encaisser les coups". Elle se souvient aussi, quand Jean-Claude Gaudin lui a proposé de se présenter sur sa liste. "Mon père lui a dit, je te confie la petite, fait attention, c'est un monde tellement dur, il m'a aidée à grandir", ajoute-t-elle submergée par l'émotion. "C'est difficile, ça vient de se passer, je l'ai eu samedi, je pensais pas que ça finisse comme ça, aussi vite".  

L'ancien maire s'est éteint dans sa maison secondaire de Saint-Zacharie, dans le Var. "Il me disait très souvent, tu sais, une fois qu'on n'est plus en poste, le téléphone sonne moins souvent". 

Quel souvenir garde Martine Vassal de 2020 ? "Le souvenir d'une défaite (.. ) c'est un moment où on a été désunis. On a perdu. Je pense que c'est une belle leçon pour l'avenir et il faut qu'on le garde en mémoire".

"Beaucoup disent, c'est une page qui se tourne, moi je ne pense pas". Martine Vassal espère qu'un hommage national lui sera rendu. 

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