Visite d'Emmanuel Macron à Marseille : "Il faudrait des vraies structures", la pénalisation des parents de délinquants est décriée

En visite dans la cité de la Castellane, ce mardi 19 mars à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a annoncé de nouvelles pistes de lutte contre le trafic de drogue. Et notamment une possible pénalisation des parents de délinquants.

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Durant plus de deux heures, le président de la République Emmanuel Macron a échangé avec les habitants de la cité de la Castellane ce mardi 19 mars, lors d'une visite surprise à Marseille"Oui, la drogue est notre ennemie", a-t-il insisté, promettant de mettre en place de nouveaux dispositifs pour "rendre la vie impossible aux consommateurs, rendre la vie impossible aux familles des plus jeunes qui servent de guetteurs".

Dans le viseur du chef de l’État : les parents des jeunes délinquants. Emmanuel Macron a annoncé vouloir responsabiliser l’entourage en pénalisant les parents en cas délit d’un enfant.

L’idée avait déjà été évoquée en décembre dernier par la ministre des Solidarités et des Familles, Aurore Bergé, qui proposait des travaux d'intérêt général pour les parents "défaillants".

Une proposition qui n'est pas nouvelle

Déjà évoquée en 2010, soutenue à l’époque par Nicolas Sarkozy, il faut dire que cette question de la responsabilisation des parents de mineurs délinquants est un sujet qui revient régulièrement sur le devant de la scène.

Et qui fait bondir Zahra Tir, présidente de l’Association "les femmes de Bassens". Au côté des autres membres de ce collectif, elle se mobilise pour lutter contre l’indifférence et dénoncer la violence, de ce quartier "éloigné de tout".

"Je ne pense pas que ça peut régler le problème de pénaliser les parents, ce ne sont pas les parents qui incitent les enfants. Quel parent voudrait voir son enfant dans la rue pour vendre de la drogue ?" réagit-elle. "

"Au collège, c'est là que tout peu basculer"

Pour cette habitante des quartiers nord de Marseille, "il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu". "Il faut se poser les vraies questions de pourquoi on en est arrivé là".

Notamment, selon elle, du côté de l'éducation. "C'est une jeunesse un peu fragile, surtout lors du collège, c'est là que tout peu basculer. Dès le collège, il faudrait des vraies structures, un suivi de A jusqu'à Z."

Mais, pour elle, il y a un manque criant de moyen : "On a un gros problème au niveau des effectifs de l'éducation nationale, il manque des profs, pas de chauffage dans les classes, etc."

"Il faudrait que le collège travaille avec des structures comme la mission locale ou des éducateurs spécialisés pour accompagner les jeunes. Mais quand on vous dit qu'il y a un qu'un seul éducateur pour toute une cité, c'est difficile de faire le taf."

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