Le procès s'ouvre mardi. Un trafic de bébés est jugé à Marseille : dix personnes comparaissent mardi et mercredi, accusées d'avoir pris part à ce trafic de nourrissons.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Les uns était des couples stériles désireux de devenir parents, les autres leur proposaient d'acheter des bébés à naître. Au coeur de ce trafic, selon l'accusation, un Roumain de 35 ans, et les compagnons de ses trois soeurs, agé de 42 ans, 33 et 25 ans, Tous les quatre sont poursuivis pour traite d'êtres humains et comparaîtront détenus devant le tribunal correctionnel de Marseille, où ils encourent 10 ans d'emprisonnement. A leurs côtés seront également jugés des "acheteurs", issus de la communauté des gens du voyage: deux couples qui ont acheté un bébé et un autre homme, accusé lui aussid'avoir voulu acquérir un enfant --une transaction qui ne s'était finalement pas faite.
Tout commence en juillet 2013
Une dénonciation anonyme attire l'attentiondes services de police sur un accouchement qui vient d'avoir lieu à Marseille. La mère, une jeune Roumaine, qui vient de donner naissance à un garçon a intrigué le personnel soignant par ses pleurs fréquents. Un couple est également fréquemment remarqué auprès d'elle dans sa chambre. Selon l'accusation, il n'y a pas de doute: le couple en question, Mike et Carmen Gorgan, des gens du voyage, ont acheté le bébé qui vient de naître. Au cours de l'instruction, tous les protagonistes démentent un achat, multiplient les déclarations contradictoires mais peinent à expliquer pourquoi les époux Gorgan ont donné en tout 9.000 euros et une BMW aux protagonistes.
Un cas similaire en Corse
L'enquête marseillaise est en outre très vite rapprochée d'un cas similaire survenu en Corse. Cette fois-ci, selon l'accusation, c'est un petit garçon né en mai 2013 qui a été vendu, par une autre des soeurs à nouveau à un autre couple de gens du voyage. La méthode, relatée notamment par une femme approchée pour vendre son bébé, semble rodée: l'accusé principal "démarche" de potentiels acheteurs dans des camps de gens du voyage, notamment dans le sud de la France et en Corse, passant de caravane en caravane pour trouver des couples stériles à la recherche d'enfants. Le prix oscille autour de 5.000 à 10.000 euros par enfant, des sommes parfois complétées par une voiture, comme dans le cas du nourrisson né à Marseille.
Une fois l'accord passé, les acheteurs sont chargés d'accueillir jusqu'à son accouchement la mère biologique de l'enfant, acheminée depuis la Roumanie, avant de déclarer l'enfant auprès des autorités.