C'est une information de nos confrères du journal La Provence : le projet de grande mosquée à Marseille est abandonné. Les très beaux plans d'architecte ne seront pas réalisés. Manque de financement. La ville de Marseille va résilier le bail
La mairie de Marseille va résilier le bail du terrain sur lequel devait être construite la grande mosquée de la ville, un projet déjà moribond faute de financements, selon le journal La Provence daté de ce mardi.
"Si la ville résilie ce bail, c'est qu'elle en a l'obligation. Sinon, elle sera responsable sur ses fonds propres devant le trésorier payeur général", explique dans le quotidien l'adjointe à l'urbanisme Marie-Agnès Caradec. Le projet, lancé il y a presque 10 ans, n'a pas dépassé le stade de la première pierre.
Interrogée par l'AFP, la mairie n'a pas souhaité faire de commentaire. La ville avait consenti un bail emphytéotique d'une durée de 50 ans à l'association "La mosquée de Marseille", porteuse du projet, pour un terrain de 8.000 m2 sur le site des anciens abattoirs au nord de la ville, dans le 15e arrondissement.
Selon le journal, plusieurs motifs sont évoqués pour la rupture du bail, notamment un permis de construire désormais caduque - le bâtiment aurait dû être livré en septembre - et un défaut de paiement du loyer.
Une association qui n'a pas rempli ses devoirs" évoque Marie-Agnès Caradec.
En 2010, après avoir réglé des problèmes de parking - le projet initial n'en avait pas prévu -, la première pierre avait été posée. Et le chantier avait été officiellement lancé en 2013. Mais faute de financement et sur fond de dissensions au sein de l'association porteuse du projet aux côtés de la mairie, il n'a jamais réellement commencé.
Aujourd'hui, le terrain est à l'abandon et le bâtiment actuel, destiné à la destruction, n'est toujours pas rasé. Selon son responsable Abderrahmane Ghoul, cité par La Provence, l'association est en règle, mais exsangue financièrement, et elle n'a pas les moyens de commencer le chantier. "Il nous faudrait au minimum 3 millions d'euros pour raser le bâtiment et lancer le chantier. Les particuliers ne donnent que s'ils voient les choses avancer", regrette l'imam.
Le reportage tourné en avril 2015 :