Aïcha : la petite fille née dans les toilettes de la maternité Saint-Joseph à Marseille

Le 8 février dernier, Sirine Rebai  a accouché de son deuxième enfant, une petit fille, dans les toilettes de la maternité de Saint-joseph à Marseille. Une situation ubuesque qui a choqué les parents. La maternité de son côté se defend d'un défaut de prise en charge.

Il est environ 19h50 ce soir du 8 février 2016, lorsque Lotfi Rebai et sa femme Sirine se présentent à l'accueil de la maternité Saint-Joseph de Marseille. La personne à l'accueil du rez-de chaussée comprend rapidement que le travail est en cours et que Sirine est sur le point d'accoucher. Elle conseille donc au couple de rapidement monter au pemier étage, au niveau des salles d'accouchements et de signaler via l'interphone qu'il s'agit d'une urgence, pour que la maman soit prise en charge. S'agissant d'un deuxième enfant, les risques d'un accouchement rapide sont importants.

Les Rebai s'éxecutent et suivent à la lettre les consignes de la personne de l'accueil. Sauf qu' à l'interphone, le caractère d'urgence de la situation ne semble pas être pris en compte et on leur demande de patienter dans la salle d'attente. Au bout d'un certain temps, ne voyant toujours personne venir, Lotfi Rebai decide de réitérer son appel, mais ce dernier reste sans réponse immédiate. 

C'est alors qu'une autre patiente dans la salle d'attente, s'émeut de la situation et se rend compte que Sirine Rebai est vraiment sur le point d'accoucher dans la salle d'attente, son visage se déforme sous la douleur lors de chaque nouvelle contraction.

Cette patient incite alors le père a redemander de l'aide, ce qu'il fait en se dirigeant vers les salles de travail où il finit par trouver une sage-femme. Cette dernière lui explique qu'elle n'est pas disponible de suite, qu'elle doit terminer avec un couple et qu'elle reviendra vers lui plus tard.

Sirine qui continue de se tordre de douleur demande alors à son époux de l'accompagner aux toilettes, et c'est là qu'elle va commencer à mettre au monde son bébé, dans d'atroces douleurs et cris de souffrance. Son mari sous l'effet de la panique, lui aussi crie à l'aide.

Finalement ces cris vont enfin alerter le personnel
, une sage-femme arrive sur les lieux et constate que Sirine a déjà à moitié expulsé son bébé au-dessus de la cuvette des toilettes, dans une situation d'inconfort extrême et dans des conditions d'hygiène les plus sommaires. Cependant il est trop tard pour la transporter en salle de travail et l'accouchement se terminera ainsi dans ce lieu totalement inadapté en 13 minutes selon la maternité.

Plus de dix jours après les faits, le couple Rebai est toujours aussi choqué: Comment en est-on arrivé à cette situation? Pourquoi la maternité n'a toujours pas donné la moindre explication sur ce dysfonctionnement, qui aurait pu avoir des conséquences plus graves en cas d'accouchement complexe? Pourquoi la maternité n'a fourni à la famille aucunes excuses? Des questions qui restent sans réponse pour l'instant. C'est vers la justice que le couple se tourne désormais pour tenter d'obtenir des explications.

L'hôpital, n'a envoyé comme explication qu'un simple communiqué à la presse dans lequel la direction parle d'accouchement en trombe qui peut se produire dans le cas d'une seconde grossesse. Pourtant le couple s'est présenté à 19h50 à l'accueil de la maternité et la petite Aïcha est née à 21h. 

Tout est bien qui finit bien, la petite Aïcha va bien, mais ses parents restent très choqués , c'est ce qu'ont pu constater nos journalistes qui sont allés recueillir leur témoignage:

Intervenant : Lofti Rebai le père d'Aïcha. Equipe : PAPIN Robert, DI CESARE Francis, PASCUAL Paul et Vergnault Alexandra ©France 3 Provence



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