Le pilote Bruno Odos, interrogé pour la première fois depuis sa fuite de République dominicaine sur son implication dans l'affaire Air Cocaïne, a dormi hier soir, mardi 3 novembre, à la prison des Baumettes, au terme de sa comparution devant des juges d'instruction marseillais.
Dans l'affaire Air Cocaïne, un des deux pilotes est retourné en prison après son audition hier par un juge d'instruction marseillais. Bruno Odos a été placé en détention provisoire à la prison des Baumettes . Aujourd'hui, Mercredi 4 novembre, le deuxième pilote soupçonné d'être impliqué dans cet vaste trafic de drogue transatlantique, Pascal Fauret, doit être à son tour interrogé.
Des auditions difficiles et compliquées
Une audition qui s'annonce "rock'n'roll", selon l'avocat des pilotes, Me Jean Reinhart, car Pascal Fauret sera quasi-certain de terminer à son tour la journée derrière les barreaux, une issue à laquelle les pilotes ne s'attendaient pas en fuyant la République Dominicaine, selon lui. "Il faut faire plaisir à Saint-Domingue, à une logique d'enquête qui nous dépasse" a déploré Me Jean Reinhart, à sa sortie du tribunal vers 22H30 hier soir. Il va contester en appel cette décision de placement en détention provisoire. Selon lui, le juge des libertés et de la détention a invoqué "l'ordre public" et les "nécessités de l'enquête" pour maintenir Bruno Odos en détention, a précisé l'avocat. Il a ensuite affirmé.La justice a l'air de les considérer comme des brigands alors qu'il s'agit simplement de pilotes qui n'ont pas fait gaffe et ont chargé des valises sans connaître leur contenu
Pour ces deux pilotes, il s'agit des premières auditions par un juge depuis qu'ils ont mis le pied en France. Tous deux sont visés par un mandat d'arrêt international émis par la République Dominicaine, mais semblent définitivement à l'abri de la justice de ce pays, puisque Paris a écarté l'hypothèse d'une extradition. Ils auront passé neuf jours en liberté hors de République Dominicaine, au terme d'une fuite par bateau puis par avion.