Le cancer du sein touche une femme sur huit .La campagne 2014 d’Octobre Rose, qui fête ses dix ans, fait la promotion du dépistage de ce cancer. Cette campagne de sensibilisation est organisée dans toute la France. Etes vous assez informés ? Visiblement pas.
La campagne de sensibilisation annuelle ne remplirait pas vraiment son objectif premier : inciter les femmes à réaliser une mammographie de dépistage. Seul un quart des personnes interrogées lors d'un sondage, atteintes d’un cancer du sein ou sensibilisées à la maladie, estiment que la campagne Octobre Rose les a incitées à se faire dépister. Par exemple, 30 % des sondés ignorent toujours qu’un cancer du sein peut toucher les hommes.
Le cancer du sein en 5 questions :
le site pourquoi docteur fait le point en 5 questions-C’est quoi ?
Une tumeur maligne qui se développe au niveau du sein. Dans 95 % des cas, les cellules cancéreuses ont infiltré les tissus entourant les lobules et les canaux. Certaines formes plus rares existent et touchent des populations variées.
-Qui est concerné ?
En 2012, il a frappé 48 000 femmes et en a tué 11 900. Il est principalement féminin puisque les hommes ne représentent qu’1 % des cas.
La formation de tumeurs dans les seins survient le plus souvent après 50 ans, même si des personnes plus jeunes peuvent être touchées. Enfin, 20 à 30 % des cas de cancers se manifestent chez des femmes qui ont des antécédents familiaux.
-Quels sont les facteurs de risque ?
Le cancer du sein est ce qu’on appelle une maladie « multifactorielle », c’est-à-dire que plusieurs facteurs de risque coexistent. Les plus évidents sont l’âge - les femmes plus âgées sont plus à risque de développer des tumeurs - et le sexe. Des facteurs de risque personnels interviennent : une exposition médicale à des radiations, des lésions précédentes au sein. Les antécédents, personnels ou familiaux, de cancer du sein augmentent aussi la probabilité d’en développer un soi-même. Le mode de vie influence également le risque de cancer du sein. On sait par exemple qu’être exposé à des hormones, fumer, consommer de l’alcool ou être en surpoids aggrave le risque.
-Comment le détecte-t-on ?
Plusieurs examens permettent de repérer une anomalie. Un examen clinique, (palpation des seins), une mammographie des deux seins, proposée par le dépistage organisé à partir de 50 ans, ou une IRM mammaire. Pour confirmer la présence d’une tumeur, un prélèvement est réalisé au niveau de l’anomalie.
-Comment le traite-t-on ?
Plusieurs types de traitements sont possibles. La chirurgie consiste à retirer les tissus attaqués. La radiothérapie, l’hormonothérapie, la chimiothérapie et les thérapies ciblées s’attaquent aux tumeurs elles-mêmes. Dans certains cas, un seul traitement suffit mais il est courant qu’une association de traitements soit nécessaires à mieux maîtriser la maladie. Ces nombreux traitements ont permis de parvenir à un taux de survie relative de 89 % à 5 ans.