Le député sortant LR Dominique Tian a été battu dans son fief de la 2e circonscription des Bouches-du-Rhône, à Marseille par Claire Pitollat de La République en Marche.
Plus forte que tout, la vague de la République en marche a balayé les quartiers huppés du sud de Marseille, que l'on croyait fermement ancrés à droite depuis 1978. Implacable, elle a mis à terre un proche du sénateur-maire, Dominique Tian, 57 ans, 1er adjoint de la ville de Marseille. Elu depuis 14 ans sur ces terres, il briguait un 4e mandat. Il y a quelques mois à peine, rien n'aurait laissé imaginer un tel dénouement pour le député sortant, membre de l'équipe de campagne de François Fillon.
Député depuis 2002
Dominique Tian connaît bien cette circonscription de 120.000 habitants qui englobe les 7e et 8e arrondissements. Il a été élu conseiller général du canton de Marseille-Saint-Giniez en octobre 1988. Suppléant de Jean-François Mattéi dans cette 2e circonscription en 2002, il lui succède quand ce dernier est appelé au gouvernement. Et il a dirigé la mairie de secteur de 1995 à 2013.
Réélu au 1er tour en 2012
Réélu député dès le premier tour en 2012 avec 58,46 % des voix face au PS Jean-Pierre Mignard, l'élu marseillais pensait sans mal réitéré l'exploit. Il avait d'ores et déjà annoncé qu'il quitterait son poste d'adjoint au mois de juin, conformément à la loi sur le non-cumul des mandats. Dominique Tian devra digérer cet échec cuisant, qui l'a vu s'incliner devant une marcheuse de 37 ans, Claire Pitollat, novice en politique et inconnue des Marseillais. Une défaite qui pourrait lui couper la route vers la succession de Jean-Claude Gaudin, en 2020.
