Le 30 novembre dernier, Charlotte Magri, enseignante à Marseille, écrivait une lettre ouverte à la ministre de l'Education pour dénoncer l'état de délabrement de certaines écoles de Marseille. Depuis deux mois, son témoignage a pris de l'ampleur. Mais la situation a-t-elle évolué ?
À cette date du 2 février, plus de 15 000 personnes ont signé la pétition écrite par Charlotte Magri, intitulée "La vie et les besoins de nos élèves sont menacés : répondez à ma lettre ouverte." .
Depuis l'alerte lancée par l'enseignante, le chauffage de l'école où travaillait Charlotte Magri a été réparé, tout comme les vitres cassées. Mais dans les autres écoles, des nombreux problèmes subsistent. "
À l'école de la Timone, en maternelle, ils avaient 12°C la semaine dernière" s'insurge Charlotte Magri, qui précise : " c'est particulièrement sensible dans les quartiers nord, mais c'est une problématique malheureusement à l'échelle de la ville ".
La ville, pas prévenue lorsque des problèmes surviennent ?
Maire adjointe chargée des écoles, Danielle Casanova se défend en répondant que les locaux sont "entretenus au fur et à mesure que l'on nous déclare des problèmes, et que les services interviennent dans les semaines qui suivent lorsque nous sommes avertis. Mais lorsque nous ne sommes pas avertis, je ne peux pas le deviner [...]."
Marie Arlette Carlotti dénonce "la mauvaise foi et le mépris de la municipalité"
La conseillère municipale PS Marie Arlette Carlotti diffuse un communiqué ce mardi 2 janvier, après la large couverture réalisée par le journal Libération sur l'état des écoles de la ville."Après un rapport au vitriol qui dénonçait en fin d’année le logement indigne à Marseille, ce sont les écoles qui sont montrées du doigt et notre ville porte une fois de plus le bonnet d’âne", " écrit Mme Carlotti, qui poursuit "comme de très nombreux marseillais, je suis écoeurée par la mauvaise foi et le mépris de la municipalité qui continue de nier le problème et de faire comme s’il n’existait aucune discrimination dans nos écoles publiques qui sont pourtant mises à mal."