Au parc Chanot, aucun terrain n’est ombragé. Il est déjà difficile de jouer en plein soleil et d’autant plus lorsqu’on ne peut pas manger ni boire de la journée. Mais comment font ceux qui sont qui en plein ramadan ? Nordine, Kamel et Djamil nous livrent leurs secrets.
A 15h au parc Chanot, le soleil est au plus haut. Le vent généreux apporte quelques bouffées de fraîcheur aux 30° environnants. Chapeaux et casquettes coiffent les têtes, glacières et bouteilles d’eau jonchent le sol. Des conditions difficiles à supporter en temps normal et pourtant, à la quatrième semaine du ramadan, quelques pratiquants font claquer les boules dans leurs mains. Parmi eux se trouve Djamil, 30 ans pour qui ce n’est pas un obstacle de faire le ramadan:
Il suffit de faire une bonne petite sieste, de se mettre à l’ombre quand on peut et il n’y a aucun problème pour bien pointer ou tirer".
De bons réflexes pour garder la forme
Nordine lui vient d’Avignon, il s’est levé à 4h30 ce matin pour arriver au plus tôt à l’ouverture de la Compétition générale. Depuis, il ne s’est pas hydraté et n’a rien avalé. Malgré tout le jeune homme garde le sourire :
C’est dur de le supporter tout le trajet, il crie toujours "j’ai faim, j’ai soif " ! »
plaisante l’équipier de Nordine.
Une question d’habitude
De son côté Kamel ne fait rien de particulier. A 36 ans, il joue sans casquette ni lunettes de soleil . Pour lui :C’est tout dans le psychologique. En temps normal ça me gênerait de m’activer sans reprendre des forces. Mais comme c’est dans le cadre du ramadan ça me donne un but et ça me dynamise."
Toutefois, tous ceux qui font le jeûne n'ont pas la même motivation que Djamil, Nordine et Kamel, et ils sont peu nombreux à s'être aventurés sur les terrains de jeux du parc Chanot.
