Marco Foyot et Thierry Grandet ont joué à quelques mètres l'un de l'autre dans les allées de Borely. Avant de se retrouver peut-être plus tard, ils ont passé le deuxième tour sans faute note dans ce début de Mondial.
Fidèle parmi les fidèles du Mondial, Marco Foyot est connu comme le loup blanc même très loin de Marseille. Avec son adversaire du deuxième tour, en attendant le début du jeu, il parle de connaissance commune. A Espera, dans l'Aude. Voilà qui aide un peu le capitaine Didier Reverte d'Esperaza à se détendre. Il sait que la partie de ce dimanche après-midi va être rude en plein soleil dans les allées de Borely.
Dans l'équipe de l'Aude, il y a aussi le pointeur José Ortiz dit "Jo" qui est déjà venu une quinzaine de fois au Mondial mais sans jamais passer les quatrièmes parties, et le milieu Michel Mori. Face à Marco, Gino Debard et Christian Lapeyre, Jo se fixe un objectif à la hauteur de leurs ambitions :
On va essayer de ne pas prendre une tolle."
Espoir déçu pour les joueurs d'Esperaza. Le verdict tombe moins d'une petite heure plus tard. 13-2. Pas de regret pour Jo, "C'est toujours un honneur de jouer contre Marco" mais il regrette que son milieu, sans doute un peu intimidé n'ait pas mis un seul point. Michel se défend : "Moi, je ne suis qu'un joueur de camping". Discret comme à son habitude, Christian Lapeyre est confiant pour la suite :
Cette fois Marco joue milieu, c'est bien. Marco, il est capable du pire comme du meilleur, et souvent du meilleur. On peut aller en quart ou en demi."
Dans le même temps, à un jet de boule de là, une autre partie est en cours. Une équipe de jeunes Provençaux affronte Thierry Grandet, triple champion du monde 2007, 2008, 2010 associé à Patrick Wilfroy vainqueur du Mondial en 98 et Robert Mus un habitué des belles parties du tournoi. Soutenu par leur famille et leurs amis de la Vieille Chapelle, les Marseillais ne doutent de rien jusqu'à la 5e mène, 6-6.
Nicolas Durbano le capitaine, Sidamed Khaouani le pointeur, et Jean-Jacques Minko, le tireur, n'ont pas à rougir de leur perf. Ils mènent même un temps 6 à 9. Mus a l'air de souffrir de la canicule :
C'est inhumain, dire que ma femme croit que je m'amuse".
La bonne humeur cache en fait une confiance inébranlable. Dès le tour suivant, malgré les beaux points de Nicolas ou les tirs de Jean-Jacques, les points passent dans l'autre camp. Grandet dégage la voie. 12-9 à la 9e mène. Sidamed rate son tir et perd sa dernière boule. C'est terminé.
Nicolas ne voit pas trop quoi regretter :
A part le manque de fraîcheur peut-être.... vraiment, on a bien bataillé, bon, on aurait pu mieux faire mais c'est une équipe forte."
Les vainqueurs ne semblent pas pourtant franchement satisfaits. Mus précise : "Va falloir jouer faire, là on bricolle...
Thierry Grandet n'en perd pas son sourire mais il est d'accord:
On n'a pas d'appoint ni de boule de rajout. Là, ça passe mais si ça joue en face, va falloir faire mieux."
Car l'objectif, c'est d'être dans le dernier carré pour le champion qui rêve toujours de décrocher son premier trophée au Mondial.
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