Huit mois de prison avec sursis requis contre le président du consistoire israélite de Marseille Zvi Ammar

Huit mois de prison avec sursis ont été requis, vendredi, contre le président du consistoire israélite de Marseille, Zvi Ammar, jugé pour modification d'une scène de crime en 2007, et trois mois de prison avec sursis contre son frère Simon Ammar. Le jugment a été mis en délibéré au 14 octobre.

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Huit mois de prison avec sursis et 20.000 euros d'amende ont été requis, vendredi, contre le président du consistoire israélite de Marseille jugé pour modification d'une scène de crime le 8 novembre 2007 dans une zone commerciale.

Les peines

Le président du consistoire israélite de Marseille a été condamné à huit mois de prison avec sursis pour avoir dissimulé près de 350.000 euros, extraits de la voiture d'un commercial qui venait d'être abattu à la sortie de sa société en 2007.

Sylvain "Zvi" Ammar, PDG d'International Sport Fashion (ISF), une société de vente en gros d'articles de sport, a bien, selon le procureur Eric Emmanuelidis, prélevé une somme de 346.360 euros, présente dans le véhicule où venait d'être abattu Olivier Plançon, directeur commercial du principal fournisseur d'ISF, qui sortait d'une matinée de négociations commerciales. Zvi Ammar dément tout versement d'une telle somme en espèces, affirmant n'avoir réglé son fournisseur qu'à l'aide de cinq traites.

Remise de fonds occulte

Selon l'accusation, ce règlement en liquide "peut ressembler à une remise de fonds occulte" destinée à alimenter des "caisses noires".

Pourquoi avoir prélevé cette somme? Il s'agissait de faire échapper aux constatations des enquêteurs cet élément qui participe de la scène de crime et qui contribue à la manifestation de la vérité". Zvi Ammar "n'ignore pas ce qu'il fait à ce moment-là, il prend ses responsabilités"


a soutenu le procureur. Tout le monde sait que lorsqu'il y a un crime, on ne touche à rien".

Le prévenu soutient avoir aidé Simon Roques, collaborateur de la victime présent dans le véhicule au moment du tir, à "mettre à l'abri trois sacs dans un moment
d'affolement
". Si, selon M. Emmanuelidis, c'est "d'un commun accord" que les deux hommes ont décidé de prélever ces sacs, le magistrat estime ne pas pouvoir démontrer
que la soustraction de la somme dans un des sacs a été décidée entre eux. Il a donc fait le choix de "ne pas soutenir l'accusation" contre Simon Roques, regrettant que "si celui-ci avait dit la vérité, nous n'en serions pas là".

3 mois de prison avec suris pour Simon Ammar

Une peine de trois mois de prison avec sursis et 5000 euros d'amende a été réclamée contre Simon Ammar, frère jumeau de Zvi Ammar et cadre d'ISF. Celui-ci avait, dans
les jours suivant le meurtre, déposé sur les comptes de la société une somme en espèces de 346.360 euros. "Cette somme récupérée commence à brûler les mains alors
on fait revenir l'argent dans le circuit, on le régularise et on rattrape le coup avec des factures de déstockage", a estimé le procureur.

Les avocats de l'épouse et des parents d'Olivier Plançon ont également soutenu que les prévenus avaient tenté d'égarer les enquêteurs de la piste professionnelle et de ces transferts de fonds occultes dont la victime s'était largement ouverte auprès de ses proches. "Si l'on touche à la scène de crime, a plaidé Me Patrick Maisonneuve, défenseur de l'épouse de la victime, c'est qu'on ne veut qu'en aucune manière les enquêteurs ne s'approchent de ces sommes". 

Les avocats des trois prévenus devaient plaider leur relaxe.

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