C'était il y a 22 ans. Le 21 février 1995, un jeune Français d'origine comorienne est abattu d'une balle dans le dos par des colleurs d'affiches du FN. Ibrahim Ali sortait d'une répétition de musique avec son groupe B-Vice.
C'est en lettres dorées sur une sobre plaque noire que l'histoire se raconte aux 4 chemin des Aygalades dans le 15e arrondissement de Marseille. Lieu même où 22 ans auparavant, Ibrahim Ali, ce jeune Français d'origine comorienne a été tué par des colleurs d'affiches du Front National , d'une balle dans le dos.Ici est mort Ibrahim Ali à l'âge de 17 ans, victime de l'intolérance et de la haine en sortant d'une répétition de théâtre et de musique, le 21 février 1995. »
Chaque année depuis, à la même date un rassemblement regroupe les personnes que cette mort a indignées : amis, familles, proches mais aussi inconnus qui souhaitent poursuivre le devoir de mémoire.
Lutter contre l'oubli
Pour Imhotep du groupe IAM qui vient à ce rassemblement chaque année s'il est sur Marseille, comme pour les personnes présentes, continuer à venir c'est aussi un acte citoyen fort surtout en ce moment où le "vivre ensemble devient de plus en plus difficile , où le racisme gagne du terrain".c'est important pour moi, pour tout le monde, pour notre pays en proie à la haine et au rejet de l'autre, c'est très symbloique, c'est emblématique d'une lutte, d'un combat qu'il ne faut jamais abandonner, car les démons du passé ne sont jamais bien loin".
a ajouté le rappeur du groupe IAM.
21 ans après son meutre, sa mémoire est toujours honorée, chaque année à la date et sur les lieux du drame. l'Emotion est intacte et la volonté de de poursuivre le devoir de mémoire toujours aussi important.
Reportage Robert Papin, Mariella Coste
Montage: Bruno Carapic
Intervenants : Mbae Soly, Ami d'Ibrahim Ali, Imhotep Membre du groupe IAM
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