Ce vendredi, le PDG du groupe Air France-KLM a réagi après l'échec des négociations avec les pilotes visant à accroître la productivité. Environ 2.000 postes pourraient être ainsi supprimés.
La "plan B" d'austérité qu'Air France devrait mettre en oeuvre après l'échec des négociations avec ses syndicats sur de nouvelles mesures de productivité, prévoit "une réduction de l'activité" en 2016 puis 2017 et des licenciements secs, une première.
Quels sont les impacts attendus en matière d'emploi et de stratégie industrielle ?
La direction d'Air France envisage de réduire son offre long-courrier de 10%, ce qui se traduira par des fermetures de lignes et le retrait d'avions. Une dizaine d'appareils pourrait quitter la flotte long-courrier.La direction a également évoqué un report de la livraison des Boeing 787, un avion de toute dernière génération très prisé par les pilotes.
Des milliers d'emplois menacés
Le "plan B" prévoit des milliers de suppressions de postes dans toutes les catégories de personnel, entre 3.000 et 8.000 selon les estimations des syndicats. Dans le scénario le plus "optimiste", 300 pilotes, 700 hôtesses et stewards, et 2.000 personnels au sol quitteraient l'entreprise, a indiqué à l'AFP une source syndicale.La direction refuse de commenter ces chiffres.
Échec des négociations, #AirFrance se dirige vers d'"importantes réductions d'emplois".
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— francetv info (@francetvinfo) 2 Octobre 2015
Des plans de départs volontaires devraient être ouverts, notamment au sol, mais la direction envisage aussi de procéder à des licenciements secs, comme chez les personnels navigants. Les syndicats redoutent en revanche des licenciements dans les escales, notamment à Marseille et Nice.
Grève à Air France ce lundi mais "pas de perturbations trop importantes"
Le PDG d'Air France-KLM, Alexandre de Juniac, a assuré ce vendredi que l'appel à la grève lancé pour lundi par trois syndicats (CGT, FO et Unsa) inquiets face aux menaces pesant sur l'emploi dans l'entreprise ne provoquerait "pas de perturbations trop importantes".
"Tous nos passagers, comme toujours, seront informés" de l'évolution de la situation dès samedi, quand la direction "aura une idée plus précise", a indiqué M. de Juniac au micro d'Europe 1.
Le conseil d'administration de la compagnie a tranché jeudi en faveur d'un plan de restructuration d'Air France, en perte de compétitivité face à ses concurrents. Le document doit être présenté lundi en comité central d'entreprise (CCE).