Incendies criminels sur la Côte Bleue : le suspect reconnaît être l'auteur de tous les incendies

L'employé municipal gignacois mis en examen a finalement avoué être à l'origine des 500 ha d'incendies de la Côte Bleue du 13 au 19 juillet. Un immense gâchis. Les communes vont tenter de soigner leurs brûlures. Sécurité, prévention, nettoyage, reboisement, des opérations complexes... et coûteuses

Retour sur la commune d'Ensuès-la-Redonne, après l 'incendie qui a ravagé 330 hectares sur la commune, soit 1/7ème du massif forestier. L'heure est à la reconstruction.
Le pyromane présumé mis en examen la semaine dernière (voir notre article de samedi) aurait finalement reconnu être l'auteur de l'ensemble des incendies qui ont ravagé plus de 500 hectares du 13 au 19 juillet sur le secteur de la Côte Bleue. Le travail des enquêteurs s'arrête là, la justice prend le relais. L'homme de 36 ans avait dans un premier temps nié être responsable du troisième et dernier feu, le plus important. Si l'enquête corrobore ses aveux, l'homme pourra éventuellement payer pour ses actes (une analyse psychiatrique l'aurait reconnu pénalement responsable de ses actes), mais même si la justice le comdamne à la peine maximale, 15 ans de prison, il ne pourra jamais réparer l'immense traumatisme causé par son geste.. 
Le 13 juillet, c'est le vallon du Saut à Châteauneuf-les-Martigues qui est ravagé. 90 hectares. 2 jours plus tard, le col de la Gatasse, sur la commune de Martigues est embrasé à son tour. 40 hectares partis en fumée. Enfin, peu après, ce sont 400 hectares de faune et de végétation qui seront à jamais perdus dans les flammes entre Ensuès-la-Redonne et Carry-le-Rouet. 1400 pompiers seront mobilisés pour limiter les dégâts. Le plus gros incendie de l'été à ce jour dans les Bouches-du-Rhône.
Ensuès est l'une des communes les plus touchées. Comme beaucoup de ses administrés, le maire Michel Illac vit mal la situation. Il a encore en mémoire l'incendie dramatique de 1982 qui n'avait certes détruit "que" 75 hectares mais avait aussi ravagé plusieurs habitations et surtout fait un mort sur la commune. Chaque incendie ravive la plaie.
Sur les 400 hectares détruits lors du dernier incendie, 330 le sont sur sa commune. Il va falloir débroussailler, faire tomber les arbres dangereux, sécuriser certains secteurs, interdire les accès à risque. Puis établir des retenues pour limiter les inévitables glissements de terrain lors des prochaines pluies. Tout ça avant même de penser à reboiser ou aménager les terres dévastées.

C'est le contribuable qui va payer...



L'addition va être énorme, et le maire compte bien faire appel à toutes les aides possibles pour limiter l'impact sur la commune. Il aimerait faire financer les opérations à 40% par la région, à 40% par le département. Pour cette dernière subvention, une commission statuera le 8 septembre prochain. Les 20% restants, le maire les espère du gouvernement. Il a déjà envoyé une lettre dans ce sens à Ségolène Royal, Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie. Inutile de dire qu'en cette période de vaches maigres, chacun se serait bien passé de cette dépense. La commune fera des son mieux, avec les moyens qu'elle aura. Et au final c'est la collectivité, c'est à dire vous et moi, qui paierons l'ardoise.
Rien, quoi qu'il en soit, ne pourra effacer les traces de cet acte criminel que chacun aura devant les yeux pendant les prochaines années
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