Un policier a été grièvement blessé par un tueur en cavale. La fusillade s'est déroulée la semaine dernière en Seine-Saint-Denis. Ce mercredi, les policiers manifestent dans tout le pays. Les héros des lendemains de l'attentat Charlie Hebdo se sentent aujourd'hui les oubliés de la République.
Les syndicats policiers appellent ce mercredi midi à un "rassemblement" devant le palais de justice de Marseille pour l'un des leurs grièvement blessé. L' événement est rarissime pour des forces de l'ordre "à bout", entre menace d'attentats et crise migratoire. Les syndicats entendent protester après que l'un des leurs a été grièvement blessé par un malfaiteur en cavale, lors d'une fusillade en Seine-Saint-Denis la semaine dernière, mais leurs doléances vont bien au-delà.
Nicolas Comte, pour Unité-police SGP, évoque un "état de fatigue préoccupant". "Un ras-le-bol, une perte du sens du métier", renchérit Patrice Ribeiro de Synergie, deuxième syndicat d'officiers. Tous pointent une "explosion des violences", un "manque de moyens", des "missions peu claires", une "absence de réponses pénales" qui les conduit à appeler unanimement à se rassembler place Vendôme sous les fenêtres de Christiane Taubira et devant les tribunaux en province, ravivant la guerre police/justice.Les policiers, héros du mois de janvier" après les attentats "sont devenus les oubliés de la République", tonne Jean-Claude Delage pour le syndicat Alliance
Tentant d'apaiser ses troupes, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a prévenu mardi qu'il n'y avait rien à "gagner" à "opposer" police et justice. Le braqueur qui a blessé le policier en Seine-Saint-Denis était en cavale depuis qu'il n'était pas rentré d'une permission accordée en mai.