Un jeune homme de 20 ans a été condamné ce mercredi à Marseille à 2 ans de prison, dont 6 mois ferme, pour avoir tué les trois chats de sa mère, dont l'un à coups de marteau. Il avait tué à coups de marteau un animal après que celle-ci ait refusé de lui donner de l'argent pour acheter du cannabis.
Mercredi, le jeune homme a refusé de s'expliquer devant le tribunal. Lors d'une
première audience, en août, une expertise psychiatrique avait été demandée et avait
conclu à "la dangerosité potentielle" du prévenu et prescrit une obligation de
soin.Le jugement est tombé ce mercredi en milieu d'après-midi. Le tribunal correctionnel de Marseille a condamné Sébastien Labat-Gest à deux ans de prison dont six mois ferme, avec mise à l'épreuve de trois ans, ainsi qu'à une obligation de soins.
Le jeune homme retourne donc à la prison des Baumettes où il est écroué depuis la reconnaissance des faits. Lors de sa garde-à-vue, il avait également avoué aux enquêteurs avoir égorgé deux autres chats au cours des mois précédents. Il a par ailleurs déjà été condamné à trois reprises pour des faits de violence contre sa mère.
Expertise psychiatrique
Le contexte familial dans lequel a grandi le prévenu était au coeur de son procès devant le tribunal correctionnel de Marseille. Elevé par sa mère, il n'entretient aucune relation avec son père envers lequel il nourrit de la "haine" selon les enquêteurs.Consommateur régulier de cannabis depuis l'âge de treize ans, il avait avoué devant les policiers consommer entre «cinq et six pétards par jour»... et être sujet régulier à des accès de violence. C'est pour tenter de trouver une explication aux faits qui lui sont reprochés, que son avocate a demandé une expertise psychiatrique. Demande acceptée par le tribunal.
Quant aux faits eux-mêmes, trois associations de protection des animaux étaient partie civile.
Le jeune homme a refusé de s'expliquer devant le tribunal. Lors d'une première audience, en août, une expertise psychiatrique avait été demandée et avait conclu à "la dangerosité potentielle" du prévenu et prescrit une obligation de soin.
Le reportage de Jean-François Giorgetti, Francis Di Cesare et Aline Boi:
Quelqu'un qui souffre
Pour la défense Me Céline Landon a évoqué "quelqu'un qui souffre", qui "se sent hors le monde", un "garçon isolé qui a besoin d'un accompagnement".Le jeune homme a également été condamné à verser 1.000 euros à la SPA, à la fondation Brigitte Bardot, à l'association 30 millions d'amis et à l'association Stone et Stéphane Lamart.
Le journaliste de francetvInfo Benoît Zagdoun a assisté au procès. Retrouvez les débats sur son fil Twitter :
Tweets de @BenoitZagdoun