Vendredi soir, aux alentours de 19 h, un drone mal commandé, a percuté la statue de Notre-Dame de la Garde et est tombé à quelques mètres seulement de visiteurs assis sur un banc. Le pilote s'est enfui. Peu avant, une habitante du quartier s'était retrouvée face à un drone sur son toit.
Un vrai miracle que le drone n'ait tué personne en tombant... C'est ce que pensent tous les témoins qui ont assisté à cette étrange scène, vendredi soir aux alentours de 19h, sur le parvis haut de Notre-Dame de la Garde.
Un drone, mal commandé, a percuté la tête de la statue de la vierge, avant de faire une chute de 70 mètres. L'engin de deux kilos a atteint le sol du parvis haut, sans toucher personne, alors que des visiteurs se reposaient assis sur un banc, tout près de là.
La police est intervenue, mais n'a pu intercepter le propriétaire du drone, et l'engin a été saisi.
Etrange coïncidence
Quelques dizaines de minutes plus tôt, une habitante du quartier St Victor situé non loin de la basilique, avait découvert un drone en position statique à quelques mètres d'elle."J'étais sur ma terrasse, située sur le toit de mon immeuble en train de me reposer. J'ai entendu comme un bourdonnement et ai pensé au départ à des moustiques. Mais je me suis vite rendue compte que le léger bruit était plutôt mécanique"
Le témoin lève alors les yeux et découvre éberlué un engin volant au dessus de sa terrasse, située au 3 ème étage de l'immeuble..
"C'était sans doute un drone, avec une forme de petite soucoupe, transparent, et de couleur orange. Le temps de la surprise passé, l'engin avait disparu".
Quelles étaient les intentions du propriétaire de l'engin ? Simple balade, film, repérage ? L'enquête a été confiée à la Gendarmerie des Transports Aériens.
Vente libre mais contraintes à connaître
Cette affaire relance le problème de l'accès facile du public aux aéronefs. La législation se veut pourtant stricte. Il est formellement interdit de survoler des zones publiques, ou habitées sans autorisation préfectorale."Les professionnels sont soumis à plusieurs choses : homologation, brevet et autorisation de vol", explique Marc Moura, spécialiste à Marseille de prises de vues aériennes par drones. "Pour les amateurs, il existe aussi une législation plus souple, mais aussi avec ses contraintes. Le problème, c'est que cela n'est pas toujours précisé auprès des acheteurs".
La législation concernant les vols de loisirs est tirée d'un arrêté du 24 décembre 2015, mis en application depuis le 1er janvier de cette année.
Intervenants : le recteur de Notre-Dame de la Garde, et Laurent Nunez, préfet de police