Après la mort de l'adolescent poignardé devant son lycée à Marseille, l'agresseur présumé, 16 ans, a été présenté au juge, sa mère remise en liberté. Quant aux 3 autres jeunes impliqués dans la rixe, ils ont également été déférés. Comment expliquer cette escalade de violence chez les mineurs ?
Des flèches lancées dans la cour d'un collège en plein centre-ville de Marseille... Un jeune de 16 ans tué par un autre de 15 ans et demi pour une querelle fultile autour d'un casier scolaire qui vire au drame... Pour les syndicats enseignants, la violence est gratuite, imprévisible. Les établissements scolaires ne sont pas sanctuarisés. Les ados arrivent avec leur vie, leurs problèmes et leur agressivité. Les besoins ne sont pas techniques mais humains : médiateurs, forces de police, rondes et présence humaine.
Un sociologue a établi un diagnostic sur le sujet en début d'année. Mais ce rapport n'a jamais été suivi de faits par les autorités. A l'intérieur, les causes sont plus analysées que les symptômes. Laurent Mucchielli, de l'Observatoire Régional de la délinquance, compare nos réactions à celles des pompiers : on éteint les incendies, les uns après les autres. On est uniquement dans le traitement du symptome.