Jean-Paul Belmondo est attendu en grande pompe vendredi à Marseille. Marseille qui fête le grand acteur français au fil d'une exposition unique, au chateau de la Buzine. On pourra voir des photos, des objets et accessoires liés aux rôles qu’il a tenus, au cinéma comme au théâtre
Evènement n'est pas trop fort pour évoquer "Marseille fête Belmondo", puisque l'acteur Jean-Paul Belmondo en personne fera le déplacement ce vendredi à Marseille pour découvrir l'exposition qui lui est consacrée jusqu'au 6 novembre au chateau de la Buzine. Il ne viendra pas seul, mais entouré de Charles Aznavour, Robert Hossein, Michèle Mercier. Quelle belle affiche !
A l’occasion de l’événement « Marseille fête Belmondo », le château de la Buzine consacre une exposition à la famille, à la vie et à la carrière de Jean-Paul Belmondo. A la fois une rétrospective d’une intense carrière et une promenade sur les pas, toujours pressés, d’un acteur gâté.
Belmondo, un bébel qu'on aime
Fils d’artistes, Belmondo appartient à cette génération exceptionnelle d’acteurs qui se sont imposés grâce au grand public. Bébel, héros familier des français, charmeur et bagarreur, et toujours surprenant quand il tourne dans un film de Jean-Luc Godard ou dans une comédie de Gérard Oury. Il est aussi à l’aise dans le rôle d’un prêtre comme dans celui d’un héritier milliardaire, dans une pièce de Feydeau comme dans une œuvre de Sartre. L’exposition du Château de la Buzine sera une invitation à la découverte du monde de l’icône « Il bel mondo di Belmondo ». Du 30 juin au 6 novembre, Marseille fête l’icône Jean-Paul Belmondo. Devenu la superstar du cinéma français, l’acteur incarne et raconte soixante ans de notre histoire à travers ses rôles.Une exposition unique
Unique déjà par son lieu, le cinéma étant au coeur de l’activité du Château de la Buzine, le fameux « Château de ma mère » cher à Marcel Pagnol.L’exposition consacrée à Jean-Paul Belmondo est une invitation à entrer dans l’univers de la star comme une promenade nostalgique au pays des souvenirs . A la découverte du « Bel Mondo di Belmondo », on pourra voir des photos issues de la collection personnelle de l’acteur, des objets et accessoires liés aux rôles qu’il a tenus, au cinéma comme au théâtre : autant de pièces jamais réunies à ce jour et exposées pour la première fois. Il s’agit donc d’un véritable événement. Une première mondiale !
LA NOUVELLE VAGUE. Quand il tourne « A bout de souffle », Belmondo ne sait pas encore qu’il est à l’aube d’une immense carrière, il deviendra grâce à ce rôle l’icône de la nouvelle vague. Il tournera par la suite deux autres films avec Godard (« Une femme est une femme », « Pierrot le fou »). Son visage et son style restent pour toujours associés à la Nouvelle vague. Au cours de sa carrière, il tourne avec les plus grands cinéastes tels que : Chabrol « A double tour, docteur Popaul », Truffaut « La sirène du Mississipi », Sautet « Classe tous risques », Resnais « Stavisky », Melville (« Léon Morin, prêtre », « Le Doulos », « L'Aîné des Ferchaux »), Malle (« Le Voleur »), ou encore Lelouch…
LES CASCADES. Avec d’autres réalisateurs, De Broca, Lautner, Verneuil, Deray, l’icône va s’imposer comme acteur physique en réalisant lui-même de périlleuses cascades. Jean-Paul les réalise par simple plaisir ! De « L’Homme de Rio » à « Peur sur la ville », trois décennies de films d’action très mouvementés et l’adhésion totale du public qui s’en régale.
LES PARTENAIRES FEMININES. Pierre Dux lui avait prédit qu’avec sa tête, il ne pourrait jamais tenir une femme dans ses bras…Jean Seberg est sa partenaire dans « A bout de souffle ». Suivront : Sophia Loren (« La Ciociara »), Claudia Cardinale (« La Viaccia », « Cartouche »), Emmanuelle Riva (« Léon Morin »), Françoise Dorléac (« L’Homme de Rio »), Ursula Andress (« Les Tribulations d’un chinois en Chine »), Anna Karina (« Pierrot le fou »), Catherine Deneuve (« La Sirène du Mississippi »), Annie Girardot (« Un homme qui me plaît »), Marlène Jobert (« Les Mariés de l’an II »), Laura Antonelli (« Les mariés de l’an II , Docteur Popaul ») , Jacqueline Bisset (« Le Magnifique »), Marie Laforêt (« Flic ou voyou »), Sophie Marceau (« Joyeuses Pâques ») etc. A ce défilé n’a manqué que Bardot : Belmondo a raconté avec humour avoir fait des essais avec elle pour le film « La Vérité » mais n’a eu ni le rôle ni la partenaire !
LA BANDE A BEBEL. L’autre famille, les copains de l’époque du Conservatoire, mythique génération : Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Michel Beaune, Claude Rich, Claude Brasseur, Bruno Cremer, Pierre Vernier, Guy Bedos. Auxquels il faut ajouter son vieux pote et complice de toujours Charles Gérard.
LE THÉÂTRE. Belmondo voulait devenir boxeur, il sera comédien. Deux fois recalé à l’examen d’entrée au conservatoire où il restera finalement quatre ans. Débuts au théâtre en 1953. En l’accaparant, le cinéma l’éloignera des planches à la fin des années 50. Il y reviendra en 1987, sous la direction de Robert Hossein (« Kean », « Cyrano de Bergerac »), puis il jouera Feydeau avec Bernard Murat (« Tailleur pour dames », « La Puce à l’oreille ») et « Frédérick ou le boulevard du crime » d’Eric-Emmanuel Schmidt.
LE ROI DU BOX OFFICE. Les films de JP Belmondo ont attiré dans les salles plus de 130 millions de spectateurs. A quatre reprises, il a été la vedette du film ayant réalisé le plus d’entrées de l’année. Ce sont les polars et les comédies qui ont eu le plus de succès. Malgré toutes ses tentatives de « film d’auteur », avec Truffaut, avec Malle, avec Resnais, le public l’a toujours préféré dans les films de détente ou d’action.
BELMONDO ET MARSEILLE. Le film « A bout de souffle » commence à Marseille. Belmondo y reviendra pour tourner « un nommé La Rocca », puis en 1970 pour « Borsalino » avec Delon (4,7 millions de spectateurs), mais aussi pour « Le marginal » ou encore pour « La Scoumoune » de José Giovanni.
Lieu d’exposition :
Château de La Buzine - Parc des 7 Collines – Marseille – www.labuzine.com
Le Château est ouvert de 10h-18h, 7/7 de juin à août – fermé le lundi en septembre et octobre